À la découverte d’une station de qualité de l’air
Saviez-vous que l’on compte 11 stations de la qualité de l’air à Montréal? Entrez dans les coulisses de la station 55, située à Rivière-des-Prairies, où des employés du Réseau de surveillance de la qualité de l’air (RSQA) racontent comment ils surveillent la concentration de polluants dans l’air.
Faites connaissance avec 2 employés qui traitent quotidiennement les résultats d’analyse prélevés dans ces installations.
« Quand on installe une station, on le fait pour suivre l’évolution des concentrations sur le long terme. On travaille dans la durée pour pouvoir garder des données et les analyser au fil du temps, indique Fabrice Godefroy, chef de section RSQA. À la station 55, par exemple, on mesure depuis 1998 l’émission de particules liées au chauffage au bois, qui sont considérées comme polluantes. »
Technicienne au RSQA, Audrey Giasson se déplace dans les différentes stations d’analyse de la qualité de l’air. « Dans une journée typique, on surveille si les analyseurs répondent bien, s’il n’y a pas d’anomalie sur le réseau. On fait de l’entretien préventif. On reçoit et traite des résultats d’analyse du laboratoire pour effectuer des validations mensuelles et journalières. » Les résultats d’analyse sont transmis automatiquement au programme Info-Smog d’Environnement Canada, ce qui permet d’annoncer les alertes de smog en territoire montréalais.
« Les stations sont équipées d’une multitude d’analyseurs en continu qui analyse un ou plusieurs polluants à la fois. Les analyseurs transmettent ensuite leurs données à l’ordinateur de la station, qui les envoie au serveur chargé de collecter tous les résultats. Cela nous permet ainsi de calculer l’indice de la qualité de l’air de Montréal », explique Fabrice Godefroy.
La station 55 est la seule qui possède un analyseur spécifique pour le chauffage au bois. Celui-ci mesure les émissions de particules fines émises par les foyers à combustion de bois, qui sont nombreux à Rivière-des-Prairies. « On adapte chaque station à son environnement, précise Fabrice Godefroy. Chaque station est positionnée dans un environnement différent (industriel, résidentiel, etc.) pour obtenir un portrait complet de la qualité de l’air à Montréal. »
Sur le toit de la station, des préleveurs permettent également d’analyser les particules fines dans l’air.
Les échantillons de qualité de l’air sont prélevés tous les 6 jours sur des filtres qui sont analysés en laboratoire. Tout est automatique : Audrey Giasson n’a qu’à collecter les filtres échantillonnés et à les amener aux laboratoires de la Ville de Montréal.
« On est souvent appelés à sortir de notre routine, de notre zone de confort. Il y a toujours des imprévus : une machine à réparer, un analyseur à calibrer… », explique Audrey Giasson.
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