Réussir la transition énergétique par la collaboration
Le 2 novembre, le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa, a profité de sa rencontre annuelle à la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Laurent-Mont-Royal pour lancer à la communauté d’affaires laurentienne un vibrant appel à la création d’un vaste projet de parc solaire à Saint-Laurent.
Le maire a, entre autres, souligné que 70 % du territoire laurentien est consacré aux affaires professionnelles, commerciales, manufacturières et industrielles, une situation unique dans la grande région de Montréal.
Il a ensuite rappelé que, dès 2019, cette situation a mené au constat que les toits des entreprises laurentiennes et les stationnements représentaient les deux grands responsables du phénomène important d’îlots de chaleur urbains présent à Saint-Laurent.
Le maire a résumé à ce sujet les actions déjà entreprises par l’arrondissement depuis ce constat pour atténuer la situation par l’adoption de nombreux programmes, réglementations et autres touchant les stationnements et les toits, qui ont valu de nombreuses distinctions en plus de faire boule de neige auprès des autres communautés.
Après ce préambule, M. DeSousa a mentionné les résultats d’une évaluation entreprise en 2018 qui estimait que la superficie nette de quelque 1400 toits industriels et commerciaux capables d’accueillir des panneaux solaires à Saint-Laurent représentait 4,5 millions de mètres carrés, soit l’équivalent de 850 terrains de football.
Toujours en 2018, selon le maire, une étude a permis d’évaluer le potentiel global des toits industriels de Saint-Laurent à une production d’énergie de 521 gigawatts-heures, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité de 24 000 foyers.
En résumé, l’étude a conclu que Saint-Laurent présente un fort potentiel solaire photovoltaïque et thermique et qu’il s’agit d’un endroit propice à l’installation de centrales solaires sur toitures, considérant que les bâtiments sont de la même élévation et qu’il y a très peu d’arbres dans les secteurs visés. Cette même étude soulignait également que l’installation d’équipements solaires permettrait à certains bâtiments d’atteindre une autonomie énergétique partielle.
Qui plus est, la Ville de Montréal aurait 25 % plus d’heures d’ensoleillement que Paris avec une moyenne annuelle de 2051 heures contre 1662 pour cette ville européenne.
Mentionnant les exemples déjà remarqués de toitures végétalisées, comme les serres des Fermes Lufa sur le boulevard de la Côte-Vertu et celles du IGA Duchemin du boulevard Henri-Bourassa, le maire a enjoint la communauté d’affaires à réfléchir au bénéfice que pourrait engendrer la création d’un projet collaboratif axé vers l’énergie solaire, soulignant que plusieurs entreprises ayant déjà amorcé une expérimentation dans ce sens.
Le maire a, de plus, fait part de ses démarches déjà entreprises auprès des dirigeants d’Hydro-Québec voilà quelques années à un moment où le contexte était moins propice à cette solution. Or, les besoins grandissants et la situation économique actuelle amènent désormais une conjoncture beaucoup plus favorable, sans oublier les changements climatiques, comme en témoigne la crise du verglas d’avril 2023.
Ainsi, pour satisfaire les besoins des Québécois et Québécoises, desservir ses clients industriels et honorer ses contrats d’exportation, Hydro-Québec devra augmenter d’au moins 50 % sa production d’énergie renouvelable d’ici 2050.
Or, dans une convergence d’idées, Hydro-Québec a procédé à l’annonce de son Plan stratégique 2022-2026 le matin même, à 11 h.
Citant le plan, le maire a souligné qu’il contient une volonté d’intégrer plus de solaire et de stockage par batterie au bouquet énergétique et que ces solutions auront une contribution importante au bilan énergétique québécois en complément de l’éolien et à l’hydroélectricité.
Misant sur la collaboration pour voir ce projet prendre forme, le maire a donné en exemple le programme Éco-maillage mis sur pied par Excellence industrielle Saint-Laurent il y a un an et auquel participent déjà de nombreuses entreprises pour mutualiser leurs ressources et réduire leurs coûts. Il a également mentionné la Zone d’innovation en aéronautique, qui réunit trois villes travaillant ensemble, soit Mirabel, Longueuil et Saint-Laurent.
Dans le même esprit, il a avancé que la poursuite de ce projet de parc solaire pourrait représenter un formidable chantier favorable à l’émergence d’une filière du solaire urbain au Québec, tout en soulignant que le solaire ne représentait qu’une partie des solutions pouvant être développées sur place en regard des énergies renouvelables et qui pourraient aussi comprendre la valorisation des rejets thermiques à travers une boucle de chaleur et de fraîcheur ainsi que la géothermie
En vue de concrétiser le projet, il a rappelé que Excellence industrielle Saint-Laurent avait produit un document faisant état de deux hypothèses de gestion collective qui pourraient s’appliquer à sa mise en route, soit par une organisation collective, intégrant un partenariat public-privé, soit à travers une coopérative de solidarité ou une société d’économie mixte.
Le maire a conclu son plaidoyer en faveur du projet en rappelant aux entreprises qu’elles étaient les propriétaires de ce formidable potentiel énergétique et en invitant les intéressées à contacter cet organisme.
Au même moment, sur le coup de midi, paraissait sur le site de La Presse une entrevue avec le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa, comprenant les faits saillants de cette conférence. Cliquez ici pour la consulter.
Lire le communiqué de presse de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Laurent-Mont-Royal (3 novembre 2023)
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