Campagne d'achat local : Venez les rencontrer

Mis à jour le 10 janvier 2023
Temps de lecture : 11 min

L’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville est fier d’annoncer le lancement de la campagne : Les commerçantes et commerçants d’Ahuntsic-Cartierville ont des histoires à raconter. Venez les rencontrer!

Cette campagne, lancée tout juste avant l’été, est une invitation à la population d’Ahuntsic-Cartierville et à l’ensemble des Montréalais et Montréalaises à [re]découvrir les commerces, boutiques et restaurants de l’arrondissement durant la saison estivale.

L’achat local, c’est vital!

La pandémie de la COVID-19 a provoqué un ralentissement important de l’économie au Québec en 2020. Bon nombre de commerçant-es d’Ahuntsic-Cartierville subissent toujours les contrecoups de cette crise sanitaire. Chapeautée par la Direction du développement du territoire de l’arrondissement, cette campagne d’achat local vise à offrir une visibilité accrue aux commerces locaux, à contribuer au maintien des emplois dans le quartier et à réitérer la solidarité de l’arrondissement envers les commerçant-es établi-es sur son territoire.

Campagne déployée dès le 21 juin

Cette campagne d’achat local sera déployée par la diffusion d’une vidéo de lancement dès le 21 juin où une commerçante racontera une histoire inspirante liée à son commerce. Huit autres portraits textes présenteront un-e commerçant-e chaque semaine jusqu’au 16 août. Une seconde vidéo clôturera cette campagne estivale le 23 août. Les 10 commerçant-es sélectionnées pour cette campagne représentent de belle façon la diversité des commerces de l’arrondissement.

Les SDC, des partenaires de choix

L’arrondissement peut compter sur la collaboration des Sociétés de développement commercial (SDC) d’Ahuntsic-Cartierville (Promenade Fleury, Quartier Fleury Ouest et District Central) et de plusieurs partenaires (Association des gens d’affaires de Gouin Ouest, Marché Ahuntsic-Cartierville, PME MTL Centre-Ouest, CLIC-Bordeaux-Cartierville, Solidarité Ahuntsic et Comité citoyen de Youville) qui contribueront au succès de cette campagne d’achat local. Les portraits de commerçants seront diffusés sur les plateformes numériques de l’arrondissement (Facebook, Instagram, site Web et infolettre) et dans les canaux respectifs des SDC et des différents partenaires. Ces acteurs de premier plan dans la vitalité économique des artères commerciales d’Ahuntsic-Cartierville participeront donc au rayonnement des commerces de proximité de l’arrondissement.

« Les commerces locaux jouent un rôle essentiel dans la vitalité de nos quartiers et contribuent à la qualité de vie qui est la marque de notre arrondissement. Nous espérons qu’avec cette campagne de promotion, nous donnerons le goût à la population de continuer à fréquenter les commerces locaux qu’elle connaît et d’aller en découvrir de nouveaux. Au cours des dernières années, mes visites dans les commerces d’Ahuntsic-Cartierville ont été des occasions de rencontrer des gens inspirants et de voyager à travers le monde sans quitter l’arrondissement! J’invite la population à en faire tout autant cet été et à l’avenir »

Campagne de sociofinancement Mon quartier, j’achète

En 2020, la campagne de sociofinancement Mon quartier, j’achète mise sur pied par quatre associations marchandes du quartier Ahuntsic-Cartierville – les SDC Promenade Fleury, Quartier Fleury Ouest, District Central et l’Association des gens d’affaires de Gouin Ouest (AGAGO) – avait permis d’amasser 105 160 $ par la distribution de chèques-cadeaux afin d’encourager l’achat local. La Ville de Montréal avait contribué pour 72 500 $ à cette campagne. De retour cette année, la campagne Mon quartier, j’achète, réalisée par l’entremise de la plateforme de financement participatif La Ruche, a été un franc succès avec plus de 250 000 $ récoltés en seulement 10 jours!

Tant les campagnes d’achat local que celles de sociofinancement contribuent à stimuler l’économie locale tout en maintenant une vitalité dans un arrondissement où il fait bon vivre.

Tous les lundis, du 21 juin au 23 août prochain, vous découvrirez des commerçant-es d’Ahuntsic-Cartierville par des histoires qu’ils et qu’elles vous raconteront. Cette semaine, La p’tite histoire d’Anca Niculicioiu, directrice générale de la Friperie Cartier Émilie :

« En Roumanie, j’étais professeure de littérature roumaine. Je suis arrivée à Montréal en 1994.

Je travaille à la Friperie Cartier Émilie depuis 2000. Pour moi, chaque objet que l’on reçoit en don à la friperie a une histoire propre. Parfois, on retrouve dans un livre des notes laissées par la personne à qui il appartenait. Il est même arrivé de retrouver des lettres d’amour entre les pages de livres ou encore de recevoir des albums de photos avec les photographies toujours à l’intérieur. Nous enlevons bien sûr les photographies avant de mettre en vente l’album, mais ces découvertes témoignent de la vie des gens.

Grâce aux objets, on peut également observer les différentes vagues de nouveaux arrivants dans Cartierville ou encore constater les nouvelles habitudes de vie. Quand les personnes d’origine magrébine sont arrivées dans le quartier en plus grand nombre, nous avons commencé à recevoir des djellabas [vêtements traditionnels en Afrique du Nord]. Quand les Pakistanais sont arrivés à leur tour, nous recevions plus de costumes traditionnels spécifiquement de ce pays. En ce qui concerne les habitudes de vie, lorsque le café filtre était populaire, nous recevions des machines à café filtre alors que maintenant ce sont les machines à café à dosettes que les gens nous donnent.

En Roumanie, nous ne jetions rien à la poubelle. Ici, les gens ont parfois des trésors entre les mains, mais se départissent de ces objets.  D’ailleurs, en ce moment, nous avons une lampe de plus de 100 ans dans la friperie. De mon côté, j’aime beaucoup les boîtes décoratives en métal, car nous avions ces boîtes à la maison en Roumanie. Nous y mettions le café. J’ai fait l’acquisition de quelques-unes de ces boîtes à la friperie et ça me rappelle mon pays d’origine. »

Friperie Cartier Émilie

12 395, rue Lachapelle

https://cartieremilie.com/

Note : Toutes les mesures sanitaires ont été respectées durant la réalisation des entrevues et de la prise de photographies des commerçant-es dans le cadre de cette campagne d’achat local. Les commerçant-es ont retiré leur masque uniquement pour la séance photo.

Cette semaine, la p’tite histoire de Gaëtan Du Pasquier et Dominique Valastro, propriétaires de l’épicerie-café-traiteur Les Faims Finauds :

Gaëtan : « Votre café ne fonctionnera pas! Vous devriez plutôt ouvrir un Tim Hortons! » C’est ce que nous  a lancé sur le pas de la porte un monsieur qui habitait le quartier, alors que nous étions en train d’aménager notre commerce avant son ouverture.

Dominique : J’avais toutefois le sentiment que ça allait fonctionner, car nous sommes deux travailleurs acharnés. Pendant trois ans, nous avons travaillé 80 heures par semaine. Nous fêterons nos cinq années d’existence le 11 juillet prochain. Nous avons désormais quatre employés et la rentabilité est au rendez-vous.

Gaëtan : Ce projet d’épicerie de plats cuisinés-café-traiteur était un peu risqué au départ. Dominique et moi, nous ne nous connaissions pratiquement pas lorsque nous avons décidé de nous lancer en affaires. C’est ma sœur, au courant que nous souhaitions ouvrir un commerce chacun de notre côté, qui nous a mis en contact. J’ai rencontré Dominique à deux reprises durant une heure autour d’un café au départ et la troisième rencontre, c’était pour signer le bail!

Dominique : On se complète bien dans nos compétences. Ayant travaillé dans plusieurs restaurants montréalais, notamment au Hélène-de-Champlain, je suis responsable de la création de la plupart des recettes de nos plats cuisinés maison. Gaëtan se charge principalement de la partie gestion de l’entreprise.

Gaëtan : Mes parents sont franco-suisses, mais je suis né au Japon. Quant à Dominique, il est d’origine italienne, mais a grandi en France. Le fait que nous soyons immigrants, en plus d’avoir beaucoup voyagé de mon côté, amène une ouverture aux autres qui se reflète dans notre travail et dans la façon d’interagir avec notre clientèle. Nous connaissons pratiquement le prénom de toutes les personnes qui entrent dans notre café!

Les Faims Finauds
9443, rue Lajeunesse
https://lesfaimsfinauds.com

Cette semaine, la p’tite histoire de Nathalie Leclair, propriétaire de la boutique Chaussures H. Leclair :

« Un jour, une cliente est entrée dans le magasin avec une petite boîte dans les mains. Dans cette boîte se trouvaient des bottines blanches que ma grand-mère avait donné à sa mère alors que cette dame était bébé. Ces bottines avaient plus de 50 ans.

La visite de cette femme était un bel hommage à ma grand-mère, une femme généreuse et avant-gardiste. Dans les années 50, peu de femmes travaillaient à l’extérieur de la maison et le domaine de la chaussure demeurait un milieu d’hommes.  Mon grand-père Henri a ouvert Chaussures H. Leclair en 1953. Ma grand-mère y travaillait cinq jours par semaine, en plus d’élever ses quatre enfants. Ses trois fils, dont mon père René, travaillaient également dans la boutique.

De mon côté, j’ai travaillé 20 ans dans le monde de l’hôtellerie. Pour « dépanner » mon père en manque de personnel, et parce que j’avais perdu mon emploi, je suis venue l’aider à la boutique… et je ne suis jamais repartie. J’ai eu un véritable coup de foudre pour le métier, que ce soit pour le service à la clientèle ou encore l’achat de marchandise. J’ai racheté le magasin à mon père il y a 10 ans.

Mon métier me permet de rencontrer une foule de gens, notamment une belle diversité de personnes qu’on retrouve dans Ahuntsic, et d’établir des relations d’amitié avec certaines clientes. J’ai même parfois invité des clientes à souper dans mon arrière-boutique. J’ai une règle : « Tout ce qui se passe dans l’arrière-boutique reste dans l’arrière-boutique! »

Depuis mars 2020, ma fille Chanèle, qui était agente de bord pour une compagnie aérienne avant la pandémie, travaille à mes côtés. J’ai pu la voir tous les jours depuis un an et demi. J’avoue que j’appréhende son départ, car sa présence me rend profondément heureuse et tout le monde qui entre dans la boutique l’aime.  Elle est le prolongement de ce que je suis, mais aussi de l’histoire de Chaussures H. Leclair. »

Chaussures H. Leclair

118, rue Fleury Ouest

https://www.chaussurespop.com/

Cette semaine, Carlo Granito, président de l’entreprise Terra Café & Thé Ltée, raconte sa p’tite histoire. 

« Quand j’étais enfant, tous les nouveaux élèves qui arrivaient à mon école se faisaient battre. C’était une autre époque! Un jour, ma grande sœur m’a dit : « Carlo, pourquoi ne protèges-tu pas ces petits élèves? » C’est ce que j’ai commencé à faire pour me rendre compte que j’aimais protéger les autres, faire en sorte que les gens autour de moi soient bien.  

Je crois que c’est sur cette base que j’ai fondé mon entreprise. J’avais peu d’argent lorsque je me suis lancé en affaires. Les choses ont été parfois difficiles. Malgré cela, je souhaitais fonder une entreprise intègre, sans tenter d’écraser mes concurrents, et faire en sorte que les fournisseurs de café avec qui nous travaillons ainsi que mes employés soient heureux. 

Nous offrons un café responsable. C’est important de payer convenablement les petits producteurs qui produisent un café vert d’une grande qualité que nous torréfions artisanalement à Montréal dans nos installations. Nous accompagnons ces cultivateurs dans la gestion de leur entreprise, tant à prendre soin de leurs employés que de l’environnement. 

Je respecte énormément le travail de mes fournisseurs, ce qui a fait en sorte d’établir beaucoup plus qu’une simple relation d’affaires avec eux. En 1999, j’ai visité pour la première fois la ferme d’un cultivateur de nos cafés à Cuba. Sa famille et lui m’attendaient pour le dîner. Ils avaient tué le seul porc qu’ils possédaient pour m’accueillir avec un festin. J’ai été très touché par leur geste. Ces gens étaient peu fortunés, mais j’avais l’impression de recevoir le plus beau des cadeaux. Nous travaillons aujourd’hui avec des producteurs de café de différentes régions sur la planète, comme en Indonésie ou encore en Afrique, et ce fermier cubain fait toujours partie de nos fournisseurs après plus de 20 ans de collaboration.

Le succès est parfois plus long lorsqu’on tente de faire les choses avec intégrité, mais faire les choses avec honnêteté mène éventuellement au succès. J’ai fondé une entreprise dans le monde du café et du thé, mais j’aurais tout aussi bien pu être artisan-boulanger ou artiste. L’important pour moi est de mettre tout mon amour dans ce que je fais. »

Terra Café & Thé Ltée
290, rue de Port-Royal Ouest
https://www.terracaf.ca/fr/

Cette semaine, Sylvie Aubé, propriétaire du salon de coiffure La boîte à coupe, raconte sa p’tite histoire.

« J’ai ouvert mon salon de coiffure à 21 ans. Avant cela, je travaillais dans un salon de Westmount, qui existe toujours. À l’époque, le propriétaire, qui savait que je quittais mon emploi pour ouvrir mon propre salon, disait aux gens : « Vous allez voir, elle va revenir dans un an! »

J’ai mon salon depuis maintenant 35 ans. Je suis arrivée par hasard dans Cartierville. Je suis tombée en amour avec un magnifique local dans une maison ancestrale du coin avec de beaux planchers de bois. J’ai déménagé mon salon dans le Carré Gouin il y a 27 ans. Une des premières employées que j’ai embauchées à mes débuts a été ma sœur, Renée. Elle avait 15 ans. Elle était à l’école secondaire et suivait une formation en coiffure. Elle travaillait au salon les week-ends avec moi. 

Renée et moi avons travaillé ensemble tous les jours au cours des 35 dernières années. Pour moi, travailler avec ma sœur a été la plus belle expérience professionnelle qui soit. C’est une complicité que je n’aurais pu établir avec aucune autre personne, même si je considère mon équipe comme une famille. Le succès de mon salon depuis plus de trois décennies est dû, en partie, au soutien indéfectible de ma sœur.

J’ai une dizaine de clientes que je coiffe depuis 35 ans et qui reviennent régulièrement, certaines toutes les semaines. Une de mes clientes avait 9 ans la première fois qu’elle a visité mon salon. Les gens me disent parfois : « T’as eu la chance de voir tes clientes vieillir, évoluer, au cours des 35 ans dernières années! ». Je vais vous avouer que je n’ai pas l’impression que je les ai vues vieillir justement, car je les vois régulièrement. Je n’ai pas l’impression qu’elles ont changé tant que cela à mes yeux. La pandémie, qui a fait en sorte que le salon a dû fermer pendant quatre mois au total, m’a fait réaliser à quel point j’aime mon métier et que je suis choyée d’avoir une clientèle aussi fidèle. »

La boîte à coupe
5945, boul. Gouin Ouest
https://boiteacoupeinternationale.com

Cette semaine, Minh Tran et Vinh Thuy Nguyen, propriétaires de Zenbu Sushi, racontent leur p’tite histoire.

MINH TRAN : Je suis originaire du Vietnam. Je ne parlais pas un mot de français lorsque je suis arrivée à Montréal en 1995. J’avais 17 ans. Vinh Thuy a immigré au Canada quatre ans avant moi. Il m’a beaucoup aidé dans l’apprentissage du français. D’ailleurs, mon français est meilleur que le sien aujourd’hui! [rires]

VINH THUY NGUYEN: À 20 ans, nous étions tous les deux aux études; Minh aux HEC Montréal et moi, j’étudiais le génie mécanique au cégep. Nous travaillions également ensemble dans un restaurant de Westmount. Je rêvais déjà de lancer un jour mon entreprise lorsque j’étudiais au cégep. Je ne pensais toutefois pas que ce serait dans le domaine de la restauration.

MINH TRAN : Je voulais aussi me lancer en affaires, mais nous pensions toutefois nous marier avant de lancer notre entreprise. Vinh m’avait même offert une bague de fiançailles de 15 000 $… que j’ai revendue! Je me disais à l’époque qu’il valait mieux ramasser de l’argent pour ouvrir un restaurant et que le mariage pouvait attendre plus tard!

VINH THUY NGUYEN : Avant d’ouvrir Zenbu Shushi en 2012 dans Cartierville, nous avons eu un restaurant à Repentigny. À l’époque, les gens étaient étonnés que nous souhaitions nous établir dans Cartierville, un « coin perdu ». Il y avait peu de commerces établis dans le quartier il y a neuf ans.

MINH TRAN : De notre côté, nous avons toutefois vu une belle opportunité. Le coin était habité par des gens cultivés avec des moyens financiers, des secteurs limitrophes se développaient, comme le quartier Bois-Francs dans Ville Saint-Laurent, et il y a un hôpital tout près qui compte plus de 4 000 employés. Nous habitons également Cartierville et nos enfants vont à l’école située à quelques minutes du restaurant. Cette proximité nous rend les choses plus faciles côté organisation, car nous avons quatre enfants.

MINH TRAN : Comment c’est de travailler ensemble? Les choses se passent très bien, car nos tâches sont bien définies; je m’occupe du marketing et Vinh est responsable du côté cuisine. De plus, nous avons des personnalités différentes qui se complètent bien. Je suis une personne hyperactive alors que Vinh est d’un calme impressionnant.

VINH THUY NGUYEN : Je travaille dans le monde de la restauration depuis une vingtaine d’années et je sais qu’être stressé, s’énerver en cuisine, nous fait faire des erreurs. Quand on est calme, on travaille beaucoup mieux.

MINH TRAN : C’est d’ailleurs son calme légendaire qui fait en sorte que tous ses employés l’adorent.

Zenbu Sushi
5751, boul. Gouin Ouest
https://www.zenbusushi.ca/

La p’tite histoire de Jean-Félix Daloze, directeur de la clinique Physio Extra Cartierville : 

« Ayant grandi à Laval et habité par la suite dans le centre-ville de Montréal, je connaissais peu Cartierville avant de venir y travailler. J’ai rapidement découvert, et apprécié, le multiculturalisme du quartier. C’est véritablement une de ses richesses! 

À la clinique, environ 40 % de nos patients sont originaires de pays arabes, notamment du Liban, du Maroc et de l’Algérie, et également d’Arménie. Certains de ces patients sont allophones, donc ne parlent ni français ni anglais. Un jour, j’ai eu envie d’apprendre quelques mots afin de pouvoir accueillir mes patients dans leur langue d’origine. Lorsque j’accueille pour la première fois un patient marocain avec un « Kayfa halak » (comment allez-vous? en langue arabe) ou un autre patient d’origine arménienne avec un « Intchbés és » (comment allez-vous? en arménien), je peux voir la surprise dans leurs yeux. Ils se rendent compte rapidement que je ne peux entretenir une conversation, mais je sais qu’ils apprécient l’effort. 

Je compte continuer de parfaire mes connaissances dans la langue maternelle de mes patients. Ma conjointe rit beaucoup à m’entendre m’exercer. Ce n’est pas toujours parfait!

Le fait de côtoyer quotidiennement des patients d’origines ethnoculturelles diverses dans le cadre de mon travail a suscité le désir de vouloir en apprendre plus sur leur réalité de vie, leurs fêtes religieuses ou tout simplement sur qui ils sont. Je crois que cette curiosité d’en apprendre plus sur eux me permet d’établir une relation beaucoup plus conviviale. De plus, je m’instruis! »

Physio Extra Cartierville ꟷ Clinique de physiothérapie
5777, boul. Gouin O., bureau 230
https://physioextra.ca/cliniques/physiotherapie-cartierville/

La p’tite histoire de Karine Demers, propriétaire de la boutique Espace Flo : 

« Je possède une œuvre spéciale dans ma boutique. Une artiste a réalisé une peinture de ma maison d’enfance, un duplex situé sur la rue Saint-Denis, entre les boulevards Gouin et Henri-Bourassa. Mes parents, mes deux frères, ma sœur et moi-même habitions au rez-de-chaussée. Mon grand-père paternel vivait au deuxième étage. 

J’ai ouvert ma boutique il y a deux ans. Quelques mois après l’ouverture, un monsieur a visité la boutique. Son regard a été attiré par l’œuvre qui se trouvait derrière le comptoir. Il a précisé l’adresse exacte du duplex, qui n’est d’ailleurs pas inscrite sur l’œuvre. J’ai été surprise que cet homme, une personnalité connue du grand public, me dise qu’il avait été propriétaire de cette maison pendant quelques années.

Quelques semaines plus tard, un autre client entre dans la boutique, regarde l’œuvre et s’exclame : « mais c’est chez moi ça! » Il était l’actuel propriétaire de la maison où ma famille a habité une douzaine d’années. 

Environ un an plus tard, une femme entre pour la première fois dans la boutique. Elle jette un œil à la peinture et me dit : « Cette maison ressemble beaucoup à celle où habite ma cousine! » Cette dame était la cousine de la conjointe du client venu quelques mois auparavant à la boutique. C’était un peu incroyable comme histoire!

Ma maison d’enfance n’a presque pas changé. La devanture de brique et les rampes extérieures en fer forgé sont demeurées identiques. Même certaines plantes que ma mère avait plantées y sont toujours!

Je suis revenue vivre dans Ahuntsic il y a une dizaine d’années. Pour moi, Ahuntsic est comme un village où les gens se connaissent et aiment socialiser. J’ai l’impression que cette œuvre, qui n’est d’ailleurs pas à vendre, car j’y suis trop attachée, rapproche en quelque sorte les gens du quartier. »

Espace Flo
312, rue Fleury Ouest 
https://www.espaceflo.com/

Depuis le 21 juin dernier, vous avez eu l’occasion de découvrir neuf commerçants et commerçantes d’Ahuntsic-Cartierville grâce aux histoires touchantes, inspirantes ou hilarantes qu’ils et elles vous ont racontées.

Martin Gauthier, aubergiste en chef de l’Auberge du Dragon Rouge, conclut de belle façon cette campagne d’achat local.

Cet automne, visitez les commerces de l’arrondissement, car les commerçants et les commerçantes d’Ahuntsic-Cartierville ont bien des histoires à vous raconter!