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En 1902, dans le quartier Saint-Henri à Montréal, Anne Greenup, une immigrante d’origine américaine, préside la première organisation de femmes noires du Québec, le Colored Women’s Club. Ce groupe de femmes noires se fixe pour objectif de lutter contre l’exclusion et la pauvreté au sein de sa communauté; il contribue notamment à l’intégration sociale des nouveaux arrivants de la communauté noire, en les aidant à se vêtir, à se loger et à se trouver des emplois. Au fil du temps, le groupe en vient à aussi aider les personnes des autres communautés, y compris les personnes blanches. Depuis 1997, le Prix Anne-Greenup, un prix québécois de la citoyenneté, est annuellement attribué à une personne s’étant illustrée dans la lutte contre le racisme et toute autre forme de discrimination. Probablement retournée vivre aux États-Unis lorsqu’elle était plus âgée, Greenup, dont on ne connait actuellement ni la date de naissance et ni la date de décès, n’en laisse pas moins une empreinte indéniable sur Montréal.SOURCES. — [Anonyme], « En bref : L’apport des Noirs dans la société d’ici », La Presse, Montréal, 1er février 1998, p. B10. — DESJARDINS, Marie-Paule, Dictionnaire biographique des femmes célèbres et remarquables de notre histoire, Guérin, 2007, p. 209. — BESSIÈRE, Arnaud, La contribution des Noirs au Québec : quatre siècles d’une histoire partagée, Les Publications du Québec, 2012, p. 85. — MONTPETIT, Caroline, « Anne Greenup : Hommage à une femme noire engagée », Le Devoir, Montréal, 27 février 1998, p. A3.

Source

  • Compilé par Gabriel Martin, 2016