La toponymie en pratique

Mis à jour le 2 novembre 2021
Temps de lecture : 2 min

Pour décider le nom d’une nouvelle rue, d’un parc, d’un bâtiment ou pour modifier le nom d’un lieu existant dans les règles de l’art, il y a des critères à respecter et un processus à suivre. Découvrez les étapes qui mènent à l’adoption d’un toponyme.

Comment décide-t-on un toponyme?

Lorsqu’une proposition est reçue, elle est analysée et si elle est retenue, un dossier est soumis pour avis au Comité de toponymie de la Ville de Montréal. Par la suite, les arrondissements et services municipaux concernés sont consultés.

Dans la mesure du possible, les familles et les proches des personnes dont on souhaite utiliser les noms dans la toponymie sont informés avant qu’une recommandation soit transmise aux instances décisionnelles.

Finalement, le conseil municipal de la Ville rend sa décision par l’adoption d’une résolution. Cette résolution est transmise à la Commission de toponymie du Québec, qui veille à l’officialisation des nouveaux toponymes à l’échelle provinciale.

Les règles de dénomination

Un certain nombre d’aspects sont examinés pour trouver le bon toponyme pour le bon lieu :

  • la nature du lieu : voie, parc, place publique ou immeuble;
  • les qualités du lieu à nommer : sa fonction, sa localisation géographique et son contexte, qu’il soit résidentiel, commercial, industriel ou culturel;
  • l’histoire du quartier sur les plans urbain et social;
  • la toponymie existante : afin d’éviter le dédoublement de noms et d’harmoniser les nouvelles désignations avec le patrimoine toponymique du secteur;
  • le profil biographique de la personne dont la mémoire est honorée;
  • l’importance de certains événements et leur impact social;
  • l’association naturelle entre la personne, la communauté concernée et le lieu à nommer;
  • les grandes orientations que la Ville de Montréal s’est donnée en matière de sécurité publique, d’apports culturels et d’une meilleure représentation des femmes et des communautés culturelles au sein de sa toponymie.

Exclusions :

  • de personnes vivantes;
  • de personnes décédées depuis moins d’un an;
  • de personnes dont la notoriété est liée à des drames personnels ou à des événements tragiques ayant essentiellement des répercussions à un niveau familial ou personnel;
  • susceptibles de provoquer ou d’alimenter des dissensions au sein de la population;
  • qui peuvent servir de publicité.

Les normes et règles d’écriture

Des règles d’écriture sont respectées. Par exemple, l’utilisation de traits d’union, l’écriture des articles et particules de liaison, l’utilisation de minuscules et majuscules, les règles de traduction, etc. Vous pouvez en apprendre plus sur les critères de sélection, les processus, les normes et les règles sur le site de la Commission de toponymie du Québec.

Composition des noms de rues

Les odonymes, qui désignent une voie de communication sont composés de deux parties :

Générique

Partie de l’odonyme ou du toponyme qui identifie de façon générale la nature d’un lieu : les termes «avenue», « boulevard », « rue », « parc » sont la partie générique du toponyme;

Spécifique 

Partie de l’odonyme ou du toponyme qui identifie de façon particulière un lieu. C’est donc, par exemple, le terme Sherbrooke dans « rue Sherbrooke », Saint-Joseph dans « boulevard Saint-Joseph », Curotte dans « avenue Curotte ».

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