L’on appelle polytechniciennes les étudiantes de l’École Polytechnique de Montréal. Ce toponyme a donc été choisi en l’honneur de toutes les femmes de cette institution universitaire, mais il rend aussi hommage, par extension, à toutes les ingénieures, féministes et femmes. À l’instar du nom de la place du 6-Décembre-1989, située dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, ce toponyme rappelle l’attentat antiféministe du 6 décembre 1989, au cours de laquelle quatorze femmes de l’École polytechnique ont été assassinées par un homme. Cette dénomination, si elle rappelle un évènement tragique et douloureux de l’histoire, est proposée dans l’optique de contribuer au devoir de mémoire collectif et afin de promouvoir les valeurs de respect et de non-violence. Au passage, rappelons que le 6 décembre 1989 a été institué comme la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.SOURCES. — 6 décembre 2001, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes : trousse de suggestions, Ottawa : Condition féminine Canada, 2001 40 p. — BLAIS, Mélissa, J’haïs les féministes! : le 6 décembre 1989 et ses suites, Montréal, Éditions du Remue-ménage, 2009, 220 p. — BLAIS, Mélissa et autre, Retour sur un attentat antiféministe : École polytechnique de Montréal, 6 décembre 1989, Montréal : Éditions du Remue-ménage, 2010, 175 p.
Source
Compilé par Gabriel Martin, 2016