Date de désignation
Origine et signification
Toute la carrière de René Lévesque (1922-1987), originaire de New-Carlisle, se passe sur la scène publique. Animateur de radio, correspondant de guerre, animateur de l'émission télévisée Point de mire, il participe à l'éveil politique de la population québécoise à l'aube de la révolution tranquille. Ministre au sein de l'«Équipe du tonnerre» de Jean Lesage, il réalise la nationalisation de l'électricité.Député indépendant, puis fondateur et président du Parti québécois, il devient, en 1976, premier ministre de la province. Il fait voter de nombreuses lois à caractère social, comme le financement des partis politiques, l'assurance dentaire pour les enfants (1977), l'assurance-automobile (1978) sous l'instigation de Lise Payette et, sous celle de Jean Garon, la loi sur le zonage agricole (1979), ainsi que la Charte de la langue française et la loi 101 (1977). En 1980, par voie de référendum, la population rejette sa proposition de négocier une nouvelle entente Québec-Canada. Reporté au pouvoir, il affronte une dure crise économique et des conflits avec les syndicats, alors que des dissensions à l'intérieur de son parti le conduisent à démissionner en 1985 comme président et comme premier ministre. Il vient de publier, en 1986, un recueil de souvenirs Attendez que je me rappelle et de reprendre une carrière radiophonique, lorsqu'il décède subitement le 1er novembre 1987. Le boulevard auquel on donne alors son nom constitue l'une des artères majeures de la ville. Son élargissement dans les années 1940-1950 nécessite la démolition de nombreuses villas qui le bordent de part et d'autre. La maison Shaugnessy (devenue le Centre canadien d'architecture) et les maisons Thomas Judah (1980, boulevard René-Lévesque Ouest) et Masson (2080, boulevard René-Lévesque Ouest) à proximité, témoignent de cette époque révolue où cette voie était une artère résidentielle recherchée. La décision de changement de nom a pris effet le 30 novembre 1988.
Source
Ville de Montréal. Les rues de Montréal. Répertoire historique. Montréal: Méridien, 1995.