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Date de désignation

  • 30 novembre 1994

Origine et signification

Si plusieurs odonymes rappellent des métiers aujourd'hui disparus et ce, dans le secteur même où ils se sont exercés, celui-ci évoque un métier qui existe toujours mais que l'industrialisation a transformé. Dans les villages de Saint-Henri et de Saint-Augustin, hauts lieux du travail du cuir, la production de bottes et de chaussures repose, en 1825, sur une trentaine de cordonniers. Les besoins augmentant, en 1852, 148 cordonniers et cordonnières, souvent membres d'une même famille, se partagent le travail qui va du tannage du cuir à la confection de chaussures. Mais, en une décennie, cette production artisanale disparaît, en faveur d'abord du travail dit de la manufacture dispersée, comme pour les couturières, et ensuite pour le travail en usine, où la division du travail accélère le processus de production. Ainsi l'importante usine de bottes et chaussures, présente à Saint-Henri en 1871, draine vraisemblablement la majorité des cordonniers et relègue bientôt les petits artisans qui tiennent toujours boutique aux seuls travaux de réparation.

Source

  • Ville de Montréal. Les rues de Montréal. Répertoire historique. Montréal: Méridien, 1995.

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