Alys Robi, née Alice Robitaille le 3 février 1923 à Québec, décédée le 28 mai 2011 à Montréal. Elle débute à sept ans comme chanteuse au théâtre Capitole de Québec et gagne plusieurs concours d'amateurs. À l'âge de 12 ans, elle débute à Montréal auprès de Rose Ouellet (La Poune) au théâtre National. Son affinité avec le répertoire latino-américain lui valut une renommée internationale dans les années 1940. On la retrouva bientôt dans les cabarets chics de New York. En 1947, elle se rendit en Europe où elle participa aux premières émissions télévisées régulières de la BBC en plus de chanter dans les grands cabarets. Parmi ses succès les plus connus, notons «Tico Tico» (1942), «Besame mucho» (1943) et «Symphonie» (1945). Sa carrière fut interrompue en 1948 par un accident de la route à Hollywood, et par la dépression qu'il entraîna. Elle est alors internée pendant cinq ans dans un hôpital psychiatrique. De retour sur la scène dans les années 1950, elle reçoit un accueil mitigé mais ne renonce pas à sa passion pour la scène et entreprend une seconde carrière au cours des années 1970. Parallèlement à sa carrière de chanteuse, elle se consacre alors à la défense des droits des personnes atteintes de maladie mentale, une cause qu'elle défendra toute sa vie. Selon La Presse, l'Ordre de Malte lui aurait conféré le titre de Lady en 1985 pour sa contribution dans le domaine de la connaissance sur la maladie mentale. La vie de Lady Alys Robi, comme elle tenait à se faire appeler, a notamment été le sujet de plusieurs livres, d'une série télévisée (1995) ainsi que d'un long métrage, Ma vie en cinémascope (2004), réalisé par Denise Filiatrault.