Accéder au contenu

Date de désignation

  • 24 août 1994

Origine et signification

C'est en 1940 que les Québécoises retrouvent enfin le droit de vote et d'éligibilité au gouvernement provincial; elles sont les dernières Canadiennes à récupérer ce droit qu'elles avaient obtenu en 1791 et perdu en 1849. Les Thérèse Casgrain, Idola Saint-Jean et Marie Gérin-Lajoie, militantes de cette victoire, sont honorées en même temps dans la toponymie, chacune dans le milieu d'où elle a rayonné. Militante mais aussi mère de famille intéressée aux réformes sociales et à l'émancipation juridique des femmes, Marie Gérin-Lajoie, née Lacoste, (1867-1945) publie un «Traité de droit usuel» (1902) et «La femme et le code civil» (1929) qui, pendant des décennies, inspireront les revendications féminines. Afin d'échapper aux visées philanthropiques ou religieuses des associations de femmes francophones de l'époque, elle s'engage d'abord dans un regroupement d'associations féministes anglophones avant de fonder, avec Caroline Béique, en 1907, la Fédération nationale de la Société Saint-Jean-Baptiste qu'elle préside durant 25 ans. En 1922, elle participe à la fondation du Comité provincial du suffrage féminin.Par ailleurs, le nom de Marie Gérin-Lajoie évoque aussi le souvenir de sa fille qui portait le même nom et qui vécut de 1890 à 1971. Elle est, en 1911, la première bachelière canadienne-française à obtenir son diplôme d'une université de langue française au Québec. Tout au cours de sa vie, elle s'intéresse à l'éducation et à l'action sociale, particulièrement auprès des femmes. C'est dans cet esprit qu'elle fonde, en 1923, l'Institut Notre-Dame du Bon-Conseil. En plus des conférences qu'elle donne depuis 1919, son action d'éducation prend notamment forme avec la création, en 1931, de l'École d'action sociale, et, en 1939, de l'École de service social qui sera intégrée à l'Université de Montréal l'année suivante. Par ailleurs, avec sa communauté, elle œuvre auprès des familles défavorisées de Montréal notamment avec la création de centres sociaux, de terrains de jeux et de maisons d'hébergement.

Source

  • Ville de Montréal. Les rues de Montréal. Répertoire historique. Montréal: Méridien, 1995.

Recherche rapide