Date de désignation
Origine et signification
Jacques Le Ber, marchand et seigneur, décédé en 1706.Selon les informations disponibles, Le Ber était vraisemblablement actif dans le commerce depuis son arrivée au Canada. En avril 1653, il achetait à Québec les droits de Pierre Soumande dans une entreprise de pêche à la morue. Un an plus tard, il s'associait à Thomas Hayot et Étienne Denevers pour faire la traite des fourrures en Acadie. Arrivé à Montréal en 1657, il s'insérait rapidement dans la société montréalaise et, en janvier 1658, il épousait Jeanne Le Moyne. Aux liens familiaux s'ajouta bientôt une alliance commerciale lorsque les beaux-frères se lancèrent en affaire. Ils ouvrirent ensemble un magasin sur la rue Saint-Paul, face au site de la foire annuelle des fourrures. Un quart de siècle d'activités commerciales communes s'achève en 1683. En décembre, à peine un an après le décès de Jeanne Le Moyne, les associés feront le partage de leurs propriétés à l'extérieur de Montréal et de Lachine. Les deux négociants investiront tout de même plus de 20 000 livres dans la formation de la Compagnie de la Baie du Nord, afin de concurrencer le monopole de la Hudson's Bay Company dans la baie d'Hudson. À titre personnel, Le Ber exploitera deux tiers de la seigneurie de l'île Saint-Paul (île des Sœurs) qu'il avait achetée pendant les années 1660. Peu enclin pour le service du roi, Le Ber assiste néanmoins en 1678 à une assemblée de notables convoquée afin de recommander une politique sur la traite de l'eau-de-vie. Une autre assemblée, en 1684, discutera de l'imposition de nouvelles taxes. En plus, en 1686, il fera construire un moulin fortifié sur le fief Senneville au bout de l'île afin de mettre cette région à l'abri des attaques iroquoises. Quand, en 1696, en quête de revenus, Louis XIV offrira en vente des lettres de noblesse, Le Ber – le seul membre de l'élite coloniale qui dispose d'assises financières suffisantes, selon l'estimation de l'Intendant Champigny – acquerra son titre pour la somme de 6 000 livres. Il mourra en 1706, laissant sa fortune à ses trois enfants survivants.
Source
Le site officiel du Vieux-Montréalhttp://www.vieux.montreal.qc.ca/accueil.htm