Date de désignation
Origine et signification
Ouverte sur un terrain acquis de l'honorable Louis-Joseph Papineau (1786-1871) et de sa tante Périne-Charles Cherrier, veuve de Denis Viger (1741-1805), cette voie rappelle ce dernier.Prolongée à plusieurs reprises, cette rue se développe progressivement après la construction de la première église Saint-Jacques, en face du square Pasteur; elle rejoint la terrasse de la rue Sherbrooke avant même la fin du XIXe siècle. À cette époque, cette rue résidentielle bordée d'arbres est habitée par plusieurs représentants de l'élite canadienne-française. Avant la fin du siècle, s'amorce un processus de mutation vers une vocation commerciale, en remontant lentement vers le nord.Au début du XXe siècle, la section de la rue Saint-Denis située entre le boulevard Dorchester (aujourd'hui René-Lévesque) et la rue Sherbrooke devient le centre de l'élite intellectuelle; y sont alors rassemblés l'Université Laval de Montréal (site du pavillon Hubert-Aquin de l'UQAM), l'École polytechnique, la bibliothèque Saint-Sulpice et de nombreuses librairies. Déserté des intellectuels avec la reconstruction sur la montagne de l'Université de Montréal et le déplacement de l'École polytechnique, ce secteur retrouve, à compter de la fin des années 1970, ce caractère de pôle d'attraction avec la construction de pavillons de l'Université du Québec à Montréal, autour du clocher de l'ancienne église Saint-Jacques.
Source
Ville de Montréal. Les rues de Montréal. Répertoire historique. Montréal: Méridien, 1995.