Limiter nos interventions dans les espaces verts pour favoriser la biodiversité

Mis à jour le 8 juillet 2024
Temps de lecture : 3 min

La gestion différenciée des espaces verts, vous connaissez? Il s’agit d’une façon innovante et plus respectueuse de la nature d’entretenir les espaces gazonnés sur les terrains publics. À Ahuntsic-Cartierville, cette méthode est utilisée à certains endroits ciblés.

C’est quoi?

Donner libre cours à la floraison spontanée, choisir des essences locales qui s’adaptent spécifiquement à notre sol et climat, espacer les tontes de gazon pour favoriser une végétation riche, qui attire papillons et oiseaux. C’est ce que l’Arrondissement préconise désormais. La méthode vise à atteindre un équilibre biologique avec le moins d’interventions humaines possibles, telles que l’arrosage, le fauchage, la tonte d’herbe et l’usage d’engrais, de pesticides et de désherbant. Et donc un entretien plus facile!

On choisira, par exemple, de donner plus d’espace à une flore et une faune qui cohabitent naturellement. Et si d’autres espèces végétales écologiquement compatibles poussent spontanément, on leur laisse la place ou les encourage. De même, planter certaines semences permet parfois de voir renaître des essences disparues.

La méthode conventionnelle consiste à tondre le gazon de façon systématique et uniforme. Or, la tonte près des arbres abîme souvent les troncs.

Pourquoi?

Pour permettre une meilleure résistance à la sécheresse, aux insectes ravageurs (vers blancs) et une saine compétition aux plantes envahissantes (herbe à poux) malvenues dans des milieux urbains.

Cette façon de faire, née dans les années 1990, vise une répartition plus efficace des interventions et des ressources investies dans l’entretien des espaces verts, incluant les aires gazonnées et les plantes.

À l’inverse de nos cheveux, couper le gazon moins souvent le rend plus fort!

Pensez-y… un gazon plus long (on parle ici de tiges atteignant parfois 1 m de haut) attire plus d’espèces de plantes et de fleurs, d’insectes pollinisateurs, etc.

Et cette biodiversité rend le milieu plus résistant.

Pas convaincu?

Le principe est simple. Par exemple, quand on coupe son gazon, on l’expose davantage au soleil, à la sécheresse… et aux vers blancs qui affectionnent un tel milieu sec. Gazon et vers blancs ne font pas bon ménage, puisque ces derniers raffolent des racines. 

Les interventions des équipes d’entretien s’effectuent d’après l’observation des écosystèmes et en harmonie avec la « performance » des végétaux. Avec comme objectif de respecter et même de favoriser les relations d’interdépendance entre les divers éléments de la nature : l’apport en eau de pluie, l’exposition au vent et au soleil, le lien qui unit vivaces mellifères et insectes pollinisateurs (guêpes et abeilles).

Bien sûr, le tout s’effectue en accord avec les usages urbains des milieux et en conservant une certaine esthétique. Il en résulte un paysage plus riche, voire moins ennuyeux.

Vous constaterez donc certains endroits dans l’arrondissement des espaces qui semblent laissés à eux-mêmes, un peu plus « sauvages », avec un aspect moins entretenu au sens courant. Ce sont là souvent des sols plus fragiles, probablement moins fréquentés, qu’on tente de préserver et sur lequel on bâtit une meilleure biodiversité.

Vous avez vu du foin (gazon coupé) laissé au sol après la tonte? C’est une façon de faire plus écologique. En laissant sur place l’herbe coupée, non seulement on favorise la richesse du sol, mais on s’économise un trajet motorisé vers le site de compostage.

Où?

Nos équipes testent la méthode dans les endroits suivants.

Attention : l’ensemble des parcs suivants n’est pas en gestion différenciée, ce sont des zones bien spécifiques qui sont sélectionnées.



District de Bordeaux-Cartierville

Parc De Salaberry

Parc Belmont

Pont Lachapelle

Le long des rues et endroits suivants :

Dudemaine, d’Alexandre-Lacoste à Elie-Blanchard 

Alfred-Laliberté, de Dudemaine à de Louisbourg, le long de l’autoroute 15

Terre plein Laurentien, de Gouin Ouest au bord de l’eau (étude scientifique en cours)



District d’Ahuntsic

Parc de la Merci

Parc des Bateliers

Parc Zotique-Racicot

Parc Basile-Routhier

Parc Jeanne-Sauvé

Parc Marcelin-Wilson nord

Parc Marcelin-Wilson centre

Pont Ahuntsic

Terre-plein Millen, de Sauvé Est à Fleury Est



District de Saint-Sulpice

Parc Marcelin-Wilson sud

Parc René-Bauset, le long de René-Bauset

Parc Henri-Julien

Parc Jean-Martucci

Parc de la Petite-Ferme

Parc Suzanne-Beaudoin-Dumouchel

Le long des rues et endroits suivants :

Christophe-Colomb (buttes), de Jacques-Casault à Legendre Est

Christophe-Colomb (piste cyclable), de Legendre Est à de Louvain Est

Christophe-Colomb (bordure du boisé Saint-Sulpice), d’Émile-Journault à Legendre Est

de l’Acadie, aux bretelles de l’autoroute 15 nord et sud

Christophe-Colomb Ouest, entre Jacques-Casault et Henri-Gauthier

Cul-de-sac Émile-Yelle

Intersection petit Papineau et Ernest Savignac

Buttes Papineau Ouest, de Jacques-Casault à Legendre Est

Butte Papineau Ouest, de la voie ferrée à de Louvain Est

Arrière terrain de Louvain, de Saint-Hubert à Christophe-Colomb

Terre-plein de Louvain, de Saint-Hubert à Papineau

Jean-Pratt, de Beauharnois Ouest à de Louvain Ouest

Rond-point Crémazie-Papineau

Rond-point Crémazie-Saint-Laurent

Rond-point Crémazie-Acadie



District du Sault-au-Récollet

Parc des Hirondelles

Parc Maurice-Richard

Parc Gouin (Sophie-Barat)

Parc Louis-Hébert

D’autres noms

La gestion différenciée se nomme aussi :

  • gestion harmonique
  • gestion raisonnée durable
  • gestion évolutive durable