Une journée avec Geneviève Thériault, contremaîtresse à l'horticulture
Geneviève Thériault est contremaîtresse à l’horticulture sur Le Plateau-Mont-Royal.
Femme de cœur et de gang, celle qui aime la nature et les gens apprécie particulièrement le côté très concret et surtout utile de son travail. Partez à sa rencontre!
Comment t’es-tu retrouvée à occuper ce poste ? Quels sont ta formation et ton parcours ?
J’ai d’abord fait un DEC en sciences humaines profil individu. Je ne savais pas trop ce que je voulais faire à l’époque! Puis, je suis partie six mois en Asie du Sud-Est à l’âge de 20 ans et à mon retour, je n’avais qu’une seule envie : repartir! J’avais une soif de découvertes, de balades et de nature. Je suis donc repartie un autre six mois, cette fois en Amérique du Sud. À mon retour, j’ai décidé d’étudier en horticulture maraîchère, avec le désir à terme de travailler à l’étranger, de faire de l’aide humanitaire. À la fin de mes études, je suis allée trois mois au Rwanda dans le cadre d’un projet de développement de jardins nourriciers avec des orphelin(e)s du génocide. Force est de constater que ce sont davantage ces enfants qui m’ont appris quelque chose que moi qui leur ai enseigné quoi que ce soit, mais ça a été formateur et s’est avéré un échange très riche en humanité!
À mon retour, j’ai travaillé chez Pousse Menu à cultiver et entretenir des petites pousses de radis, de trèfle, de tournesol, etc. J’ai ensuite travaillé dans les jardins de personnes très fortunées de Westmount et autant je trouvais que leurs terrains étaient beaux, autant je ne me retrouvais pas dans le fait que personne ne semblait profiter de cette beauté et de cette opulence. J’ai ensuite été trois ans en réinsertion professionnelle chez Sentier Urbain et suis finalement arrivée à l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal il y a maintenant 13 ans.
J’ai d’abord été col bleu à l’horticulture et puis de fil en aiguille j’ai effectué des remplacements et suis devenue officiellement contremaitresse en 2020. 2020, une année complètement folle où on a planté près de 1000 arbres, en pleine pandémie!
Que fait au quotidien une contremaîtresse à l’horticulture?
Ça varie selon les mois, mais une chose est sûre, les journées commencent tôt, vers 6 h du matin! Il y a de la planification hors saison, il y a l’accueil et la coordination des équipes de jardinières et jardiniers à partir du printemps, et tout ce qui vient autour! Par exemple, cet hiver, j’ai aidé sur les patinoires. En étant contremaîtresse, tu dois toujours être là pour dispatcher et patcher!
Tous les jours ou presque, je pars du clos de voirie à vélo. Je visite les employé(e)s, je vais voir l’état d’avancement des projets de verdissement et de plantations. On travaille beaucoup en équipe, notamment avec la Division de l’aménagement écologique du paysage, que ce soit pour le choix des végétaux ou la structure des aménagements et je trouve ça très enrichissant. Si je peux me rendre utile et dépanner, tant mieux. Je pense que c’est essentiel pour occuper un poste comme le mien.
Comme je disais précédemment, je voulais faire de l’aide humanitaire et je retrouve dans mon travail le bonheur de faire partie d’une équipe, de favoriser l’entraide et de donner accès à la population à de la verdure et de la beauté.
Selon toi, qu’est-ce que ça prend pour être une bonne contremaitresse à l’horticulture ?
Ça prend beaucoup d’écoute. Aussi, il faut toujours être proactive et prête à se revirer de bord, à trouver des solutions. Au début, j’étais déstabilisée par cela, même si je suis quelqu’un de très organisée! Le stress que je ressentais au départ a été remplacé par l’expérience!
Je me vois aussi un peu comme une mère de famille qui prend soin de ses ouailles. J’apprends encore à ce jour à être une bonne mère pour mes ados et j’apprends aussi à être une bonne contremaîtresse pour mon équipe!
Je pense que ça fait partie de ma nature de vouloir que les gens autour de moi se sentent bien, écoutés et qu’ils sachent que je leur fais confiance. Comme je veux qu’ils aient confiance en moi.
Qu’est-ce que tu aimerais que les citoyen(ne)s sachent à propos de ton travail qui est peut-être méconnu ?
Durant les quatre premières années de vie d’un arbre planté, on doit l’arroser une fois par semaine et il faut 70 litres d’eau chaque fois. Et ce, même s’il y a eu une grosse pluie! Après une grosse averse, allez voir sous le paillis, c’est souvent encore très sec et il faut arroser! Il ne faut pas oublier non plus que ces arbres sont en ville et entourés de béton, il faut leur donner un petit coup de pouce pour grandir dans un milieu urbain qui pourrait leur être hostile.
Enfin, as-tu un lieu coup de cœur sur Le Plateau ? Si oui, lequel ?
Je trouve que le Place des Fleurs-de-Macadam est magnifique. Les végétaux indigènes sont magnifiques, tout comme le mobilier et l’œuvre d’art. C’est un lieu qui invite à la rencontre et à l’échange. Et c’est notre équipe qui l’entretient!
Merci Geneviève!
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