10 questions à Henri Noel Aliguen Nowe, préposé aux travaux généraux

Mis à jour le 3 juin 2021
Temps de lecture : 2 min

Henri travaille à Ville-Marie comme préposé aux travaux généraux depuis 2015. Il a fait partie des équipes de la propreté, des parcs et ce printemps, il a intégré celle du béton. Ce touche-à-tout répare des trottoirs et aménage des saillies pour votre sécurité.

En quoi consiste ton métier?

Je suis préposé aux travaux généraux, dans l’équipe du béton. On s’occupe de la réfection des trottoirs, y compris la fabrication des nouvelles saillies, qui consistent en des élargissements de trottoirs aux intersections.

Quel est ton parcours?

J’ai décroché un diplôme d’études professionnelles en comptabilité, mais j’ai changé de cap pour un emploi plus physique. Je suis donc entré à Ville-Marie en 2015 dans l’équipe de la propreté, où j’effectuais la collecte d’ordures. Puis, j’ai intégré l’équipe des parcs, où je m’assurais du transport des arbres. À force de donner un coup de main aux horticulteur-ice-s, on a eu besoin de moi pour la plantation d’arbres, ce que j’ai fait pendant 2 ans. Simultanément, j’ai suivi une formation sur le béton à l’École des métiers de la construction de Montréal et j’ai maintenant rejoint cette équipe au printemps! 

Qu’est-ce qui t’attirait dans l’équipe du béton?

L’aspect physique et les imprévus. Oui, la plantation d’arbres ça fait bouger, mais j’avais besoin de défis car j’aime la nouveauté et l’inattendu. Et c’est ça la beauté du métier de préposé aux travaux généraux : on peut essayer toutes sortes de choses!

Que fais-tu l’hiver?

Je m’occupe du déneigement et je conduis des appareils motorisés. Je peux notamment nettoyer les trottoirs et épandre du sel dans les rues. Ça roule, l’hiver, et j’aime ça car je me sens utile, surtout lors des tempêtes. 

Quelle partie de ton travail préfères-tu?

Le coffrage, car c’est la partie la plus difficile, celle qui peut donner du fil à retordre. Il faut s’assurer que le moule que l’on place provisoirement est exactement au bon niveau et si c’est mal effectué, tout est à reprendre!

Selon toi, quel est le secret d’un travail bien fait?

Le travail d’équipe, d’abord et avant tout. Si tout le monde part dans tous les sens sans communiquer, ça ne va pas. On doit s’entraider, collaborer. Dans mon équipe, nous sommes 12 et je trouve qu’on a une très belle chimie.

Quel est l’avantage des saillies de trottoir?

C’est plus pratique et accessible pour tout le monde car ça rend le temps de traverse moins long, que ce soit pour les gens ayant un handicap visuel ou ceux qui ont plus de misère à se déplacer, par exemple les gens qui marchent à l’aide d’une canne. Aussi, ça crée des îlots de fraîcheur et la plantation de végétaux capte une partie des eaux de ruissellement. Finalement, ça renforce la sécurité en général car ça dégage les coins de rues, ce qui permet de voir à la fois la rue transversale, les piéton-ne-s et les cyclistes, en plus d’inciter les automobilistes à ralentir. 

As-tu des contacts avec les citoyen-ne-s?

Oui, on voit toutes sortes de monde. Certaines personnes nous félicitent pour notre travail, on nous a même déjà offert des bouteilles d’eau. C’est toujours apprécié! 

Pourquoi les gens devraient-ils connaître ton métier?

Parce que parfois, les gens ont des préjugés sur l’efficacité des cols bleus et j’aimerais changer ce stéréotype. On travaille! Les gens doivent savoir que si, par exemple, il y a quatre personnes autour d’un trou, chacune a sa fonction et sa spécialisation.

Qu’apprécies-tu de Ville-Marie?

On fait confiance à tout le monde, dans le sens où l’on donne la possibilité à tous et toutes de pouvoir s’entraîner dans différentes tâches. C’est un arrondissement ouvert!