7 questions à Natalie Brault, inspectrice du cadre bâti à Ville-Marie

Mis à jour le 17 septembre 2020
Temps de lecture : 2 min

Bâtiments en construction, en transformation ou en démolition : les chantiers, Natalie les a tous faits. Inspectrice du cadre bâti depuis 11 ans, elle se promène d’un chantier à l’autre pour s’assurer que les permis sont valides et que les rénovations en cours sont conformes et sécuritaires.

1. En quoi consiste ton métier?

Mon rôle consiste à « être les yeux sur le terrain ». Je m’assure que les projets construits ou en transformation respectent les normes d’intégrité architecturale et toutes les exigences réglementaires. Donc, j’effectue autant des suivis de permis que des requêtes des citoyen(ne)s, qui peuvent être en lien avec tous les sujets imaginables : bâtiments dangereux, travaux sans permis, insalubrité. 

2. Tu te déplaces beaucoup sur le terrain?

Je dirais que mon travail se déroule à peu près à 30 % sur le terrain et à 70 % au bureau. On a beaucoup de suivis de dossiers, et les gens ont de plus en plus accès à l’information, donc il faut transmettre par écrit tout ce qu’on fait et tout ce qu’on voit. Notamment, il faut mettre au dossier toutes nos notes, des photos, les avis au propriétaire, et parfois des constats. On doit aussi aller à la Cour municipale de temps à autre.

3. Quel est ton parcours?

Au départ, j’ai fait des études en environnement, alors que ce n’était pas un sujet très populaire. J’ai fait partie de la première cohorte à décrocher un certificat en environnement de l’Université de Montréal! Après, j’ai fait un bac en urbanisme. Moi, c’étaient les plantations en milieu urbain qui m’intéressaient vraiment : je trouvais qu’il manquait d’arbres dans les villes. J’ai participé à de nombreux projets de plantations d’arbres, y compris à la Société de verdissement (SOVERDI). Maintenant, comme inspectrice, c’est ma 11e année à l’arrondissement de Ville-Marie.

4. Tu y es donc bien! Qu’aimes-tu le plus de ton travail?

J’aime le fait d’avoir énormément de liberté au niveau de mes déplacements. Si j’ai envie d’aller dehors, je sors, et je traite mes dossiers en conséquence. Je me trouve très chanceuse d’avoir ce travail, de pouvoir être autant sur le terrain. J’aime aussi beaucoup le contact avec les citoyen(ne)s.

5. Tu dois en croiser beaucoup, des citoyen(ne)s, dans tes journées?

Oh, oui! J’aime particulièrement croiser des personnes que j’ai accompagnées dans le passé et me rappeler avec elles des souvenirs ou des anecdotes vécus ensemble. Je connais leurs projets, je suis l’évolution de leurs chantiers. Elles sont en général hyper sympathiques. Je connais beaucoup de monde dans le quartier, surtout les commerçants. Aussi, le fait que les gens ne me voient pas juste comme « un contrôleur » avec sa brique de règlements fait en sorte qu’on finit par avoir des échanges intelligents et agréables, et souvent, les gens me rappellent directement quand ils ont des questions. J’ai gagné la confiance de beaucoup de monde dans mon secteur. 

6. Selon toi, qu’est-ce qui distingue l’arrondissement de Ville-Marie?

Ville-Marie est avant-gardiste, très proactif : ça bouge beaucoup, c’est exigeant, il y a beaucoup de diversité, jusque dans les bâtiments. Les gens sont dynamiques et sont engagés à Ville-Marie, c’est « le fun ». D’ailleurs le dynamisme de Ville-Marie transparaît beaucoup dans mon travail. La ville est grande, mais je ne me verrais dans aucun autre arrondissement. 

7. Que dirais-tu aux personnes qui viennent s’installer à Ville-Maire?

Je leur dirais qu’elles sont très chanceuses. Le centre-ville est vraiment intéressant : les rues sont belles et la proximité des services, des festivals ainsi que l’effervescence du centre offrent une super qualité de vie. J’aime voir des gens qui vivent dans le quartier et qui l’habitent pour vrai!