9 questions à Nicolas Audet-Plourde, technicien en géomatique

Mis à jour le 25 avril 2024
Temps de lecture : 3 min

Cartes thématiques faisant ressortir des statistiques, carte interactive de l’arrondissement, systèmes d’information géographique : Nicolas Audet-Plourde est technicien en géomatique depuis 10 ans dans Ville-Marie et jongle avec ces outils au quotidien.

En quoi consiste ton métier?

La géomatique, c’est le regroupement de trois disciplines : la géographie, les mathématiques et l’informatique. Il faut donc aimer travailler les données géographiques, bien connaître les nouvelles technologies et être assez bon avec les formules mathématiques, particulièrement les statistiques.

Quels genres de tâches réalises-tu?

À partir de systèmes d’information géographique et de statistiques, je conçois des cartes thématiques, des cartes interactives et des applications qui permettent de faire ressortir différentes facettes du territoire de Ville-Marie. Cela peut être le nombre de restaurants nouvellement en activité dans l’année dans un certain périmètre, la localisation des poubelles dans l’arrondissement, etc. C’est moi qui mets à jour toutes les bases de données géographiques également. 

À qui ton travail profite-t-il le plus?

De façon générale, il peut profiter à l’ensemble de  mes collègues de l’urbanisme. Les agent-e-s du cadre bâti consultent les systèmes que je mets à jour avant d’émettre des permis d’activité pour les commerces, les inspecteur-trice-s trouvent l’inventaire des caractéristiques des bâtiments bien utile lors de leurs visites sur le terrain, et les conseiller-ère-s en aménagement ont accès aux données sur les droits de zonage et d’usage, les hauteurs et la densité des propriétés de Ville-Marie. Mais j’ai aussi créé et je mets à jour un autre outil très intéressant pour les citoyen-ne-s.

De quel outil s’agit-il?

C’est une carte interactive que j’ai montée en partenariat avec l’équipe des communications. Toute personne peut y trouver une foule de renseignements très pertinents : heures de collectes, districts électoraux, bâtiments d’intérêt, lieux récréatifs, ruelles vertes, toilettes autonettoyantes et bien d’autres! Il y a même de l’information sur le patrimoine, pour les gens qui désirent savoir si leur propriété est située dans un secteur patrimonial.

Combien êtes-vous à faire ce métier?

Nous sommes trois dans le domaine à l’arrondissement et deux qui avons le même titre, mais avec des profils différents. Mon profil est cartographie thématique, donc mon travail est lié aux systèmes de localisation géographiques et aux cartes, alors que mon collègue a un profil géodésie, donc plus en lien avec la dimension des surfaces et espaces. Il se déplace davantage sur le terrain pour faire de l’arpentage. 

Quel est ton parcours?

À la base, j’avais beaucoup d’intérêt et de facilité à l’école dans les trois matières reliées à la géomatique, donc c’est ce qui m’a poussé à compléter une technique de géomatique profil cartographie au cégep de Limoilou. Pendant mes études, j’ai travaillé au ministère des Affaires municipales à Québec, et c’est là que j’ai vraiment eu la piqûre du domaine municipal. J’en ai appris beaucoup sur les systèmes géographiques et ce fut très formateur. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai travaillé pour une entreprise de distribution de gaz naturel, mais les tâches n’étaient pas vraiment variées. Je suis alors entré à Ville-Marie, où ce ne sont pas les défis qui manquent! 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton travail?

La proximité avec mes collègues, que je côtoie beaucoup grâce à leurs différentes demandes de cartes thématiques. On vient souvent me voir pour des questions et des projets variés. De plus, j’apprécie la diversité des tâches. Les sujets de cartographie sont presque infinis, donc je ne travaille jamais sur la même chose.

De quelle réalisation es-tu le plus fier?

Je dirais que lorsque je développe quelque chose pour les citoyen-ne-s, ça me rend particulièrement fier parce que cela répond à un besoin. Je sais que c’est nécessaire et que cela servira. Et quand je constate l’utilité de mon travail, c’est ce qui me fait le plus vibrer.

Pourquoi les gens devraient-ils connaître ton métier?

Parce que tout le monde se sert de la géomatique tous les jours, sans s’en rendre compte. Google Maps, Facebook Marketing ou tout autre outil de géolocalisation, c’est de la géomatique qui est derrière tout cela. Je trouve important que les gens connaissent un peu ce domaine, ne serait-ce que pour découvrir leur propre terrain et les phénomènes qui y sont reliés!