Nous déployons ces pratiques de gestion écologique dans des espaces verts moins fréquentés par la population, comme les terre-pleins, les sections de parcs peu utilisées, les pentes et les emprises de transport. Cela entraîne des changements esthétiques : ces milieux prennent une apparence plus sauvage que celle des pelouses traditionnelles. Toutefois, cette transformation vise à générer de nombreux bénéfices. 

Petits ou grands, ces espaces constituent des habitats pour une grande variété d’espèces. La flore - herbacées, plantes florifères, arbustes – y est plus diversifiée, tout comme la faune. Insectes pollinisateurs, petits mammifères, oiseaux et reptiles y trouvent nourriture et refuge. 

De plus, ces zones vertes contribuent davantage à l’absorption des eaux pluviales et à la réduction des îlots de chaleur. Elles sont également plus résistantes à la sécheresse et aux ravageurs et sont composées de végétaux qui font concurrence aux espèces nuisibles comme l’herbe à poux. 

En adaptant les interventions des équipes municipales, on diminue les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances sonores liées à l’utilisation des tondeuses, tout en réduisant les blessures aux arbres et les risques d’accidents du travail. À terme, ces zones auront besoin de moins d’interventions, permettant de se concentrer sur la tonte des espaces verts plus fréquentés comme les terrains de sport et les aires de pique-nique dans les parcs. 

Pour toutes ces raisons, ces pratiques de plus en plus courantes s’inscrivent dans la démarche de transition écologique amorcée par la Ville de Montréal pour s’adapter aux changements climatiques et protéger les pollinisateurs.

• Les prairies urbaines jouent un rôle important pour la réduction des îlots de chaleur puisqu’elles rafraîchissent la ville pendant la nuit. Elles libèrent plus facilement la chaleur accumulée pendant la journée, comparativement aux zones boisées qui la retiennent davantage. 

• La gestion écologique peut permettre aux parcs urbains de soutenir 30 % plus de biodiversité dans leurs sols. 

• 435 espèces d’insectes pollinisateurs ont été recensées sur l’île de Montréal.

Ces espaces verts à l’aspect sauvage peuvent attirer les curieux. 

Vous êtes invité·e·s à en découvrir la biodiversité foisonnante, tout en prenant soin de votre santé. 

Des tiques, certaines étant vecteurs de la maladie de Lyme, peuvent se trouver dans les herbes hautes et les zones boisées. Il est donc recommandé de rester dans les sentiers et les zones aménagées, de porter des vêtements longs de couleur claire, et d’inspecter soigneusement votre corps, celui de vos enfants et de vos chiens après chaque sortie. 

En cas de piqûre, suivez les recommandations des autorités sanitaires concernant le Retrait d’une tique en cas de piqûre | Gouvernement du Québec 

Restons vigilants pour profiter de la nature en toute sécurité ! 

Pour plus d’informations, consultez la page Maladie de Lyme | Direction régionale de santé publique de Montréal 

 Vous gérez un coin de verdure? Vous êtes invité.es à adopter ces pratiques plus près de chez vous! Vérifiez la réglementation en cours dans votre arrondissement pour savoir quelle est la hauteur maximale permise pour la végétation sur les terrains privés.