Oeuvres éphémères sur deux peupliers du parc La Fontaine sur Le Plateau
L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a lancé plus tôt cette année un appel aux artistes et artisans pour la création de deux œuvres d’art in situ, afin de donner une deuxième vie à deux troncs d’arbres situés dans le parc La Fontaine.
Grâce au travail de deux artistes, Samuel Lebel Gagnon et Lucas Besse-Dicaire, il est maintenant possible de les observer dans leur environnement. Apprenez en davantage sur les œuvres.
Samuel Lebel Gagnon - Boutures Fantômes
Céramique (Semi-grès blanc et émaux)
Tronc situé à l’entrée de l’aire de jeux des enfants de 18 mois à 5 ans
L’artiste s’intéresse à la transformation des espaces ruraux et agricoles et aux changements de fonction et d’usage qui en découlent. Sa pratique se nourrit autant de sources documentaires que d’archives personnelles et cherche à rendre visibles les récits invisibles. Ces réflexions prennent appui sur le regard d’acteurs et d’observateurs, passés et présents, qui témoignent des multiples modes de vie qui animent ces espaces ainsi que des enjeux de pouvoir qui y sont inhérents.
Lors d’une résidence de recherche-création tenue à la Galerie d’art d’Outremont à l’hiver 2025, il s’est intéressé aux traces du passé agricole de l’île de Montréal. À travers ses recherches, il a pu constater que plusieurs grands parcs de la métropole ont autrefois été occupés par des fermes, principalement maraîchères. Le parc La Fontaine ne fait pas exception à ce constat. Au cours de plusieurs décennies, la ferme Logan, qui a temporairement donné son nom au parc à ses débuts, occupait un vaste lot dont ce site fait partie. Cette période révolue donne son sens à cette œuvre.
Boutures fantômes se déploie sur les restes d’un peuplier centenaire abattu au cœur du parc La Fontaine. L’écorce de cet arbre, parcourue de sillons parallèles profonds, n’est pas sans rappeler la terre fraîchement labourée, prête à accueillir les semis. Cette œuvre est composée de fragments en céramique insérés dans les creux de l’écorce. Les céramiques sont façonnées et sculptées de manière à évoquer des formes organiques et végétales. Certaines figurent des végétaux et des fruits mûrs alors que d’autres, abstraites, semblent prêtent à se transformer. Ces façonnages agissent comme des boutures : de petites repousses qui prolongent les formes naturelles de l’arbre tout en évoquant la mémoire du site. En horticulture, le bouturage est une technique de multiplication des végétaux. Elle consiste à prélever une partie d’une plante existante et à lui offrir les conditions favorables à la production de racines afin qu’elle devienne une plante indépendante. Transposée ici, cette image sert à penser la manière dont les lieux se renouvellent à travers leurs différentes strates temporelles tout en conservant des fantômes de leur passé.
Boutures fantômes témoigne ainsi de l’hybridité du parc La Fontaine : un espace à la fois marqué par son passé et ouvert à de futurs possibles. L’œuvre invite à considérer le site du parc comme un porteur de mémoire, capable d’accueillir de nouvelles histoires et de faire dialoguer les réalités effacées avec celles qui restent à venir.
Lucas Besse-Dicaire - Mémoire au pied des géants
Sculpture sur bois à la scie à chaîne
Tronc situé entre le terrain de soccer synthétique et l’avenue Émile-Duployé
Mémoire au pied des géants témoigne des moments de vie précieux que les peupliers du parc La Fontaine ont vécus aux côtés des habitant(e)s de Montréal. Trois alcôves sculptées rendent hommage à leur histoire, leur mémoire et aux liens particuliers tissés avec eux.
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