Il ne suffit pas de connaître la règlementation sur le bout de ses doigts pour être un bon inspecteur(-trice) du cadre bâti. Il faut aussi savoir faire preuve d’empathie et d’ouverture, deux qualités que possède Philippe et dont il fait usage au quotidien. Partez à sa rencontre!

Comment t’es-tu retrouvé à occuper ce poste? Quels sont ta formation et ton parcours?

J’ai commencé mon parcours avec une technique d’aménagement et d’urbanisme au Collège de Rosemont. J’ai rapidement intégré le milieu municipal par la suite. Mon expérience comme inspecteur s’est d’abord développée dans la région du Centre-du-Québec, pour les villes de Warwick et de Bécancour. À travers mon parcours professionnel, j’ai également fait un DEP en intervention incendie, tout en étant pompier à temps partiel pour la Ville de Bécancour. J’ai exercé la double fonction durant cinq ans. En 2022, j’ai décidé de revenir à ma ville natale et de postuler à la Ville de Montréal à titre d’inspecteur du cadre bâti. Et me voici!

Que fait au quotidien un inspecteur des bâtiments?

Le rôle de l’inspecteur(-trice) du cadre bâti est d’abord d’appliquer divers règlements municipaux qui ont trait au cadre bâti. Il faut donc procéder à l’inspection du territoire à partir de requêtes reçues ou de demandes de permis. Ces demandes et requêtes sont faites par des citoyen(ne)s ou par la Ville elle-même.

Je suis principalement chargé d’appliquer le Règlement sur la salubrité, l’entretien et la sécurité des logements (03-096), dont les articles touchent en général l’intérieur des logements. Je dois donc procéder à l’inspection des logements de l’arrondissement afin de m’assurer que ceux-ci soient conformes à la règlementation.

Il y a des inspecteur(-trice)s qui s’occupent de procéder à l’inspection des permis à la suite de leur émission. D’autres gèrent les situations de murs dangereux, de travaux effectués sans permis ou encore d’évacuation de logements.

Nous devons parfois collaborer avec les travaux publics, le Service de sécurité incendie de Montréal et parfois même le Service de police de Montréal. Nous demandons parfois également l’aide d’organismes communautaires locaux pour faire face à certaines situations délicates, comme les cas d’accumulation compulsive, par exemple.

Quel est l’élément de ton travail que tu préfères ?  

J’aime particulièrement dénouer des situations complexes et résoudre les conflits avec diplomatie. Je pense sincèrement que les gens sont en général bien intentionnés et qu’il faut simplement savoir communiquer nos attentes et exigences, qui sont dictées par les règlements.

Selon toi, qu’est-ce que ça prend pour être un bon inspecteur du cadre bâti?

Diplomatie, écoute et rigueur.

Tu côtoies régulièrement des locataires ou des propriétaires qui vivent des situations difficiles. Comment vis-tu cela?

Je crois que j’ai la capacité de créer un lien de confiance et de comprendre les sentiments d’autrui. Malgré cela, lors de mes interventions, j’essaie de garder une distance pour ne pas me laisser affecter. Je me fais cependant un devoir d’être sensible, particulièrement aux réalités des personnes plus vulnérables, notamment en leur parlant d’aide disponible ou tout simplement en les écoutant. Notre équipe a d’ailleurs créé un dépliant des ressources disponibles pour les locataires que nous remettons lors de nos inspections.

Quelle est la procédure pour faire appel à vos services, comme locataire ou comme propriétaire?

Il est possible de nous contacter en appelant le 311, en déposant une demande en ligne sur le site Web de la Ville de Montréal ou en passant aux bureaux d’Accès Montréal.

Enfin, as-tu un lieu coup de cœur sur Le Plateau? Si oui, lequel?

Certainement le centre d’escalade & yoga Zéro Gravité sur l’avenue Papineau. La communauté du centre est sympathique et le bâtiment est magnifique. Il y a encore les vestiges du plafond d’origine et c’est juste parfait avec la hauteur des murs d’escalade! L’escalade est un sport très physique qui me permet d’évacuer le stress et de décompresser, tout en gardant le contrôle sur mon corps.

Merci Philippe!