Communiqué de presse

Dévoilement de l’œuvre d’art restaurée Mastodo, dans un square Viger transformé

Publié le 18 juillet 2024 à 8 h 00
SourceService de la concertation des arrondissements et de l'expérience citoyenne

Montréal — La Ville de Montréal est fière de dévoiler l’œuvre d’art public restaurée Mastodo, de l’artiste Charles Daudelin. La réinstallation de cette sculpture-fontaine clôt ainsi la première phase du grand projet de réaménagement du square Viger. Premier grand square public aménagé à Montréal au cours du 19e siècle, il constitue un lieu iconique de Montréal, se distinguant notamment par la présence, à son pourtour, de bâtiments prestigieux, conçus par des architectes notoires.

Grâce au réaménagement du square Viger, la Ville souhaite redonner ses lettres de noblesse à cet espace emblématique et répondre plus adéquatement aux besoins d’une grande diversité d’usagers. Le nouveau square est visuellement plus dégagé, accessible, sécuritaire et convivial. Il facilite la transition entre le centre-ville et le Vieux-Montréal et ses aménagements sont actualisés de manière créative et contemporaine. Une attention particulière a également été portée à la restauration et à la mise en valeur des œuvres d’art public existantes, dont le monument à Jean-Olivier Chénier, réalisé par Alfonso Pelzer, et l'œuvre Mastodo etles pergolas de l'artiste Charles Daudelin.

L’œuvre d’art Mastodo de Charles Daudelin

Mastodo est une sculpture-fontaine composée d’une grande vasque en bronze montée sur trois piliers faits de métal Muntz. L’œuvre a servi de pivot central lors de la conception de l’Agora, un aménagement urbain créé par le même artiste, constitué d’un ensemble d’une vingtaine d’édicules de béton aux volumes évidés. La structure intérieure et les tuyaux d’eau sont en acier inoxydable. À l’origine, et pour une courte période suivant son installation, la vasque basculait lorsqu’elle se remplissait d’eau. Maintenant, pour mieux préserver l’intégrité de l’œuvre, la vasque est fixée en angle, référant à son mouvement passé. 

Mastodo témoigne de l’intérêt constant de l’artiste pour la sobriété des matériaux et des volumes. L'œuvre soulève des questions sur l’harmonie possible entre la nature, le paysage et les contraintes urbaines. La planification des interventions sur les œuvres de Charles Daudelin a été faite conjointement avec la famille de l’artiste.

Le réaménagement des îlots I et II sera suivi ultérieurement par celui des îlots III et IV, qui comprendra la restauration et la mise en valeur des œuvres Force, de l'artiste Claude Théberge, et Fontaine, de l'artiste Peter Gnass.

« Le square Viger occupe une place importante dans la qualité de vie et dans l’imaginaire collectif des Montréalaises et des Montréalais depuis sa création. Il en est de même pour les œuvres d'art qui l'occupent. Ces restaurations témoignent de l'engagement de notre administration envers la promotion de la culture et l'importance de rendre l'art accessible à la population montréalaise, tout en contribuant à la beauté et à la diversité de notre environnement urbain. Aujourd'hui, nous sommes ravis d'annoncer la réinstallation de l'œuvre emblématique Mastodo de Charles Daudelin au square Viger. Cette œuvre, tant attendue, a subi une restauration minutieuse qui a duré plusieurs mois. Nous remercions la famille Daudelin pour sa précieuse collaboration tout au long des étapes de restauration », a déclaré Ericka Alneus, responsable de la culture, du patrimoine, de la gastronomie et de la vie nocturne au comité exécutif.

« Notre administration continue d’investir dans le futur des Montréalaises et des Montréalais et met en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour offrir des places publiques de grande qualité, qui répondent aux normes contemporaines les plus élevées en matière d’accessibilité universelle, de mise en valeur de la richesse artistique et historique et de qualité de réalisation. Cette transformation majeure redonne à la population un espace public animé, polyvalent et festif, situé au cœur de l'un des quartiers les plus effervescents de la métropole », a souligné Robert Beaudry, responsable de l’urbanisme, de l’OCPM et de l’itinérance au sein du comité exécutif.

« Mon père a toujours cherché à établir une communication entre son travail et le public. Cela date sûrement du temps où il créait des marionnettes, étonnante partie de son œuvre et trop souvent ignorée. Il est à noter que Charles et Louise furent les créateurs des tout premiers spectacles de marionnettes dans les parcs de Montréal. Un pan de l’âme de Charles était proche du théâtre, cela s’est toujours reflété dans ses œuvres d’art public. Un des premiers, sinon le premier artiste d’ici à intégrer l’art à l’architecture, Agora et Mastodo en étaient à l’époque un exemple éloquent. Aujourd’hui, c’est Mastodo qui reprend le discours et qui, par sa présence tellement vivante, illustre magistralement l’esprit de Charles, son intérêt pour la puissance de la nature et ici, de la générosité de l’eau », a déclaré Éric Daudelin, fils de Charles Daudelin.

À propos de Charles Daudelin

Originaire de Granby, Charles Daudelin, sur les conseils de Paul-Émile Borduas, envisage d’emménager à Montréal et de suivre des cours à l’École du meuble de 1939 à 1943. Élu membre de la Contemporary Arts Society, en 1941, il séjourne consécutivement à New York et à Paris, où il fréquente notamment l’atelier de Fernand Léger. Enseignant à l’École des beaux-arts de Montréal, l’artiste y crée la section « d’art intégré », en 1963. Parmi ses réalisations les plus prestigieuses en art d’intégration, notons le retable de la chapelle du Sacré-Cœur de la basilique Notre-Dame et la sculpture-fontaine l’Embâcle, à la place du Québec à Paris.