7 questions à Luc Coulombe et Dino Sacco, agents techniques à la circulation

Mis à jour le 9 août 2022
Temps de lecture : 3 min

Luc et Dino suivent exactement le même parcours professionnel depuis 30 ans! Ce qui les anime? Leur intérêt pour la circulation, qu’ils qualifient d’« entité vivante ». De partenaires de travail à grands amis dans la vie, Luc et Dino nous font découvrir les coulisses de leur emploi.

1. Luc et Dino, vous avez tous les deux exactement le même parcours?

Luc : On est tous les deux entrés à la Ville il y a 30 ans, quand les arrondissements n’existaient pas. On a commencé comme agents de stationnement… tu sais, ceux qui te donnent des amendes quand tu es mal stationné! On a occupé cet emploi pendant 17 ans.
Dino : Puis, on a vu deux postes d’inspecteurs passer et, comme on adorait le centre-ville tous les deux, on s’est dit : on y va! On est donc entrés en 2007 comme inspecteurs d’arrondissement, et depuis 2011 pour Luc et 2012 pour moi, on est agents techniques en circulation et en stationnement. Avec ce bagage-là, laissez-moi vous dire qu’on connaît Ville-Marie sur le bout de nos doigts!

2. En quoi consiste votre métier?

Dino : C’est vraiment varié! On s’occupe du volet permanent de tout ce qui a trait à la circulation, à la signalisation et au stationnement. À l’aide d’une brique volumineuse de normes et de règlements, on analyse toutes sortes de situations. Côté stationnement, ça concerne les zones de stationnement pour les résident-e-s, pour les personnes à mobilité réduite, les zones de débarcadère et de livraison… 
Luc : Du côté signalisation, ça peut comprendre l’analyse de l’endroit où les panneaux seront posés, le dessin et la création de codes de nouveaux panneaux et leur normalisation, l’évaluation de la circulation pour adapter la signalisation en conséquence. Sinon, on fait aussi partie du comité de Vision Zéro, ce qui comporte une visite sur le terrain à la suite de chaque accident.

3. Ça doit être quelque chose! Comment vivez-vous ça?

Luc : Chaque fois qu’on doit aller sur les lieux d’une tragédie pour analyser la situation, je l’appréhende. 
Dino : Ça crée toujours un doute car chaque intervention qu’on effectue peut avoir des conséquences vraiment graves. Si tu t’es trompé, par exemple, dans le sens d’un panneau, il peut y avoir des face-à-face à cause de ta décision. C’est sérieux, la circulation et la signalisation!

4. Le fait d’être en équipe aide-t-il à éviter des erreurs d’inattention?

Luc : Oui, et c’est là toute l’importance de l’équipe! Quand tu conduis, tu ne peux pas avoir ton ordinateur avec toi en même temps. Parfois, on fait des rondes dans le secteur pour vérifier que tout est conforme. Si l’un de nous voit quelque chose en conduisant, l’autre prend l’ordinateur, répète à voix haute ce qui est dit et le note. On réalise ainsi beaucoup plus rapidement l’erreur : « Hein? As-tu dit côté ouest? Bien, non, c’est côté est, ça! ». Aussi, on attend toujours d’être au bureau pour revérifier notre travail avant de tout envoyer. C’est de la rigueur, on n’a pas le choix!
Dino : Même chose quand on est sur le terrain. Par exemple, quand l’un mesure l’espace d’une zone de stationnement, l’autre prend les chiffres en note. Ça permet d’éviter les erreurs!

5. Quelle partie du travail aimez-vous le plus?

Dino : La réglementation en vigueur n’évolue pas toujours aussi rapidement qu’on le voudrait : il faut donc faire preuve de créativité dans plusieurs situations, ce qui représente des beaux défis! 
Luc : Par exemple, quand les camions de cuisine de rue sont arrivés ici, ça a créé des remous! Ce genre de véhicule n’existait pas dans notre brique de réglementations. Il a donc fallu que je demande un code de création pour pouvoir l’implanter dans le système. 
Dino : Notre travail peut paraître routinier, mais il ne l’est jamais!

6. Quels sont vos contacts avec la population?

Luc : On rencontre très souvent des citoyen-ne-s à la suite de leurs demandes, et les gens sont souvent mécontents au début. Notre but, c’est de faire en sorte que chaque fois qu’on repart, ils soient satisfaits. C’est le cas la plupart du temps. On les écoute, on les comprend et ce qui revient le plus souvent, c’est « J’ai appelé la Ville, non seulement on m’a rappelé, mais en plus, on s’est déplacé pour venir me voir. Je n’aurais jamais pensé ça, wow! »
Dino : C’est cocasse, mais notre travail implique une grosse part de relations publiques. Je trouve important que quand la personne rentre chez elle, elle dise à son entourage à quel point elle a reçu un bon service.

7. Pourquoi avoir choisi Ville-Marie pour travailler?

Dino : Ville-Marie, c’est vivant. Il y a toute une diversité et une offre culturelle tellement importante, sans parler de l’aspect restauration! Je trouve que c’est un arrondissement innovant, ce qui rend notre travail créatif et fait travailler nos neurones, car Ville-Marie n’est jamais figé.
Luc : Culture, cuisine, spectacles, musées, festivals, parades : tout est ici! En plus, c’est particulier d’avoir un centre-ville habité, et animé à toute heure, même à 4 h du matin. C’est impressionnant!