8 questions à Bob Cayer, chef de groupe aux opérations

Mis à jour le 11 février 2022
Temps de lecture : 3 min

Tournée des patinoires, supervision des contrats externes spécifiques aux parcs, interventions rapides lors de situations imprévues : rien n’échappe aux yeux de Bob Cayer, chef de groupe aux opérations depuis cinq ans.

En quoi consiste ton métier?

En tant que chef de groupe, mes yeux sont partout sur le terrain pour m’assurer du bon fonctionnement des différentes opérations qui se déroulent dans les parcs de Ville-Marie. Je supervise et j’apporte ma contribution dans différents projets des équipes de plomberie, de maçonnerie, de menuiserie, de soudage et d’élagage. Mon contremaître m’envoie très souvent sur le terrain et la priorité reste toujours la même : la sécurité.

Quelles sont tes tâches en général?

Cela dépend de la période de l’année. L’hiver, je commence mes journées avec la tournée des patinoires. Je vérifie que la glace a bien été arrosée par les équipes de nuit, que la surface est dégagée, lisse et prête pour l’arrivée des citoyen-ne-s à l’ouverture. Puis, je continue ma ronde de supervision du côté de nos contrats de déneigement avec des entrepreneurs privés. Les sentiers sont-ils bien entretenus? De l’abrasif a-t-il été mis au besoin? Je note mes observations dans un logiciel et je leur signale ce qui doit être fait. 

Au printemps, on prépare les camions, puis on ouvre l’eau pour les brumisateurs, les fontaines d’eau et les fontaines décoratives ainsi que les jeux d’eau. On doit aussi en effectuer la maintenance, c’est-à-dire nettoyer les bassins, entretenir les systèmes d’irrigation et réparer au besoin. Finalement, en parallèle, je sors toutes les informations nécessaires aux travaux d’excavation et je prends part à des réunions concernant différents projets spéciaux.

As-tu des exemples de projets auxquels tu as contribué?

Bien sûr. Lors de la première vague de la COVID-19, j’ai participé activement au projet des cabanons de toilettes extérieures sur roulettes, destinés aux employé-e-s. De plus, j’ai soumis des idées en ce qui concerne l’ancrage des micro-bibliothèques dans les parcs et, plus récemment, mon collègue et moi avons été responsables du transport de la neige dans le nouveau parc à neige Walter-Stewart.

Quel est ton parcours?

Je suis plombier de métier. J’ai travaillé longtemps avec mon père, qui exerçait aussi ce métier. Il y a 26 ans, je suis entré à la Ville de Montréal à titre de plombier et j’ai découvert des nouvelles facettes très agréables du métier puisque je travaillais toujours dehors. Par la suite, j’ai essayé de nouvelles fonctions et j’ai travaillé 10 ans à la voirie pendant l’hiver. Déblaiement des trottoirs, épandage de sel, déchargement de la neige : je garde un très bon souvenir de ce poste, surtout de l’équipe. Puis, j’ai eu envie de nouveauté et j’ai eu l’occasion de remplacer mon contremaître durant ses vacances. C’est là que j’ai eu la piqûre pour mon métier actuel, que j’adore et que j’exerce depuis maintenant cinq ans.

Quels sont tes contacts avec les citoyen-ne-s?

Je m’arrête souvent pour parler aux gens lors de mes tournées afin de prendre le pouls par rapport aux projets et aux installations de l’arrondissement. Par ailleurs, les gestionnaires font souvent appel à moi lors des situations imprévues. Au printemps passé, par exemple, un arbre est tombé sur la voiture d’un couple de citoyen-ne-s qui étaient totalement paniqué-e-s par la situation. Je suis resté à leurs côtés pour les rassurer, trouver une nacelle en urgence, désamorcer la situation. Le couple m’a d’ailleurs rappelé quelques mois plus tard pour me remercier. C’est ça, ma paye. 

Pourquoi les gens devraient-ils connaître ton métier?

J’aimerais que les gens sachent que, comme chef de groupe, je veux que tout fonctionne et que tout soit bien fait. Donc, s’il y a des problèmes avec les jeux d’eau, s’il manque une pièce sur une installation dans un parc, ou encore, si un-e citoyen-ne a besoin d’être rassuré-e, je vais répondre présent à l’appel. Je suis altruiste, j’aime les gens et je souhaite vraiment le mieux pour eux.

Qu’est-ce que tu préfères dans ton travail?

Au risque d’en surprendre plus d’un-e, c’est vraiment de me réveiller le matin et d’aller travailler. Je sais que je vais me rendre utile, donc je suis toujours content quand je me lève et, tous les soirs, j’ai un sentiment du devoir accompli. Même quand je pars en vacances, j’ai hâte de retourner au travail. Dans trois mois, je pars à la retraite et, dans un sens, ça me fait de la peine de partir, car j’adore mon travail. 

Qu’est-ce qui va le plus te manquer à Ville-Marie?

Les journées qui passent en un clin d’œil tellement le travail est captivant. Et, évidemment, tous les gens que j’ai côtoyés. Je me suis fait de véritables ami-e-s durant mes 26 ans de service, sans parler de mon équipe. Comme chef de groupe, si je n’ai pas d’équipe, je n’ai pas de raison d’être. J’ai également eu la chance d’avoir des patron-ne-s vraiment extraordinaires. Mais de beaux projets m’attendent, et surtout, je vais pouvoir passer plus de temps avec ma famille.