9 questions à Isabelle Bordeleau, ingénieure - transport et circulation

Mis à jour le 11 août 2022
Temps de lecture : 3 min

Isabelle est l’une des personnes à qui l’on doit la sécurité du réseau routier de Ville-Marie. Ingénieure spécialisée en transport et circulation depuis 2012, elle analyse, planifie et coordonne tout ce qui se trouve sur le réseau pour qu’il soit le plus fonctionnel possible.

1. En quoi consiste ta profession?

Je suis ingénieure spécialisée en circulation et transport. Je fais partie de la réflexion et de l’analyse derrière ce que l’on voit sur la route: la signalisation existante et à venir, le marquage au sol, les feux de circulation, les entraves, etc. Ma priorité est d’assurer la sécurité routière en tout temps.

2. Collabores-tu avec d’autres corps de métier?

Oui, on coopère beaucoup avec le SPVM, et particulièrement avec tous les agent-e-s de quartier en sécurité routière des postes de police de Ville-Marie. Hors pandémie, quelques fois par année, je montais même à bord d’une voiture de police avec un-e agent-e pour faire le tour des quartiers et analyser les besoins conjointement. Je collabore également avec les lieutenants pompiers ainsi que la STM. Il est important que les véhicules d’urgence puissent passer partout pour intervenir. De leur côté, tous ces gens nous signalent les situations problématiques vues sur la route et nous appellent pour les régler.

3. Depuis combien de temps es-tu ingénieure?

J’ai obtenu mon diplôme de l’École Polytechnique en 2006 et j’ai commencé à exercer en janvier 2007. J’ai cumulé quelques années d’expérience avant de débuter à Ville-Marie, en 2012, du côté transport et circulation. À l’université, je n’ai eu qu’un cours sur le sujet: ce n’est pas le plus commun, donc je suis contente d’avoir découvert cette branche-là du génie aussi rapidement en sortant de l’école!

4. Qu’est-ce qui t’attirait là-dedans?

L’impression d’améliorer réellement la façon dont les gens vivent leur expérience sur la route. Quand je mets quelque chose en place, je peux tout de suite  voir comment ça va se vivre, comment ça va modifier les habitudes des piéton-ne-s, cyclistes, automobilistes. On constate immédiatement l’impact que ça engendre! Et ça, ça me parle. Chaque matin, j’ai beau planifier et organiser ma journée, il survient toujours des imprévus. J’adore la partie action-réaction de mon travail.

5. À quoi ressemble une journée type?

Je n’ai pas de journée type, c’est ce qui est plaisant! Ma seule routine, c’est l’heure à laquelle j’allume mon ordinateur, et encore là, le téléphone peut sonner avant. Mais tous les matins, je commence par survoler mes courriels et je décide lequel je traite en priorité. C’est ce qui déterminera le déroulement de ma journée. Les urgences reliées à la sécurité routière passent toujours en premier. Après, j’ai certains mandats à accomplir et des planifications à faire chaque année, avec des dates butoirs à respecter, en plus des mandats et des demandes ponctuels qui se présentent parfois. 

6. Qu’est-ce que tu préfères dans ta profession?

Gérer à la fois l’inconnu et l’imprévisible, tout en m’appuyant sur les règlements et les normes. Ça représente une belle stabilité à laquelle je me fie pour régler toutes les imprévus qui surviennent. C’est très stimulant de trouver un compromis à la fois légal et sécuritaire, mais dans un dossier qui peut être complètement hors du commun.

7. Croises-tu beaucoup de citoyen-ne-s?

Oui, surtout sur le terrain. Avec notre dossard, nous sommes très visibles et ça incite les gens à venir nous poser mille et une questions… qui ne sont pas toujours de notre ressort! On doit alors les diriger au bon endroit. Parfois, une personne qui appelle au 311 peut demander à se faire rappeler pour se faire expliquer une décision, ou à l’inverse, il peut arriver que nous ayons à les appeler nous-mêmes pour pouvoir mieux gérer une situation. 

8. Pourquoi les gens devraient-ils connaître ton métier?

Parce qu’ils connaissent les impacts de mon métier, mais sans savoir que ce travail existe. C’est important que les gens réalisent qu’il ne s’agit pas juste de « mettre un arrêt là » pour le plaisir. Il y a des vérifications, études et rapports effectués derrière toute décision, rien n’est fait au hasard. Cyclistes, piéton-ne-s, automobilistes, pompiers : la circulation est une entité vivante et tout élément en faisant partie est pris en compte. 

9. Qu’aimes-tu le plus à Ville-Marie?

C’est ici qu’est le cœur de Montréal, que prennent vie la plupart des projets nouveaux ou pilotes. C’est la vie, Ville-Marie! J’accueillerais une nouvelle ou un nouveau citoyen-ne en lui disant : « Bienvenue dans l’action! »