Un parcours poétique se déploie à RDP-PAT

Mis à jour le 27 novembre 2023
Temps de lecture : 1 min

Lors de votre prochaine promenade, laissez-vous inspirer par l’une des sept stations de L’Île aux poètes!

Entamé en 2017, le projet a permis l’aménagement d’un parcours poétique se déployant dans certains parcs de l’arrondissement et bordant les berges du fleuve Saint-Laurent ou de la rivière des Prairies. L’île aux poètes est représentée sous forme de bancs en gabion, remplis de pierres en provenance des rives du fleuve Saint-Laurent, de la rivière des Prairies et d’une carrière de l’est de Montréal. Installez-vous confortablement sur ces bancs pour contempler la beauté des paysages de l’arrondissement, tout en découvrant de nouveaux poètes ainsi que leurs œuvres.

Au Parc Marcel-Léger

D’instinct j’irai

aussi vrai que le bleu de Chagall

aussi vrai que la soif, la soif animale

aussi vrai que le feu du silence

aussi vrai que la faim des étoiles

aussi vrai que le fleuve qui porte nos rêves

d’instinct j’irai vers toi

Au Parc de Neuville-sur-Vanne

La terre est ici : 14

La ligne d’arbres, les paravents. Voici un autre spectacle : encore l’amour qui tremble et qui ne sert à rien. Nous avons commandé des passions; toute une nuit, nous attendons devant la rivière. Plusieurs fois une même date arrive et s’enfuit comme un astre. Nous sommes encore ici; nous repassons par la nuit des cigales et touchons au silence criminel.

Au Parc du Bout-de-l’Île

La solitude se niche

La solitude se niche dans les arbres

Mais ne reste jamais très longtemps

Les oiseaux prennent toute la place

Au Parc André-Corbeil-Dit-Tranchemontagne

Pour rassembler les continents

Revenir au pays natal, au pays rêvé où j’ai rendez-vous avec mes ombres dans les rues ensoleillées, puis repartir avec provision de fantômes, dans la confusion de tout sentiment géographique, ni sens ni certitude, ni ici ni ailleurs. Je me mets à ruminer mille vies comme la mienne, mille destins, mille amours, autant de poèmes et de chansons pour garder à vie le cœur et la lumière de l’enfance.

Au Parc du Cheval-Blanc

Revoir la lumière

Revoir la lumière

De l’automne

Je n’ai aucun secret

À garder

Au crépuscule de ma vie

Accorde-moi 

Une autre saison

NIPA MINUENITEN

KAU UAPATAMAN

UASHTESSIU

APU TSHEKUAN KATAIAN

ANUTSHISH

E TSHISHEISHKUEUIAN

KAU MINI

KUTAK PIPUN

Au Parc des Cageux

La vie on la suit à la trace

la vie on la suit à la trace

des branches cassent

des paysages recommencent

quand de la nuit

s’échappe un souffle

on caresse le coton des draps

plus rien n’existe

Au Parc Pierre-Payet

Au Nord

je marche dans la neige 

jusqu’au bout de la pointe 

jusqu’au bout de l’hiver qui allonge la grève 

sous le banc des étoiles 

se délasse l’aurore 

je rentrerai du bois

pour chauffer notre histoire

je suis arrivée à ce qui commence 

dans l’exacte brûlure du jour

le jaune éclatant d’une envolée d’oies blanches

me voilà 

je t’attends