Chaque automne, ces papillons parcourent plus de 4800 km du Canada jusqu’à leurs sites d’hivernage dans les forêts montagneuses du Mexique. Elle a documenté leur migration en se rendant à plusieurs de leurs aires de repos, dont au parc national de la Pointe-Pelée, en Ontario. Nourrie par cette recherche et par l’étude de ce phénomène exceptionnel, elle a imaginé une œuvre installative et participative composée de branches robotisées, de membranes vidéo, et de paysages sonores pour mettre en valeur les images et sensations recueillies sur le terrain. Avec cette œuvre développée en résidence de création à la maison de la culture Claude-Léveillée, elle aspire à capturer et à transmettre la poésie émanant de la vie des papillons monarques. Leur grand voyage est un défi qui nécessite jusqu’à cinq générations de papillons pour accomplir leur migration complète. L’installation aborde un questionnement sur la fragilité, endurance, et persévérance, mais aussi sur l’impact du monde technologique. Ce constat nous incite à réfléchir à la profondeur et à la complexité du cycle de vie et des déplacements migratoires, mettant en lumière la manière dont nous sommes toutes et tous interconnectés dans notre quête constante de survie et de renouveau.

À propos de l’artiste 
Depuis 1999, Philomène Longpré crée des expériences multisensorielles où le spectateur, par sa présence, est engagé dans l’écriture artistique de ses œuvres. Détenant une maîtrise en arts et technologies, de The School of the Art Institute of Chicago (2008) ainsi qu’un doctorat en arts de l’Université de Concordia (2013), Longpré a également poursuivi sa recherche transdisciplinaire au DXARTS Center of the University of Washington. Sa pratique englobe à la fois la performance, l’art robotique, la vidéo, l’anthropologie des sens, et les génies mécanique et informatique. Ses œuvres ont été présentées dans de nombreuses expositions individuelles et collectives à travers le monde. Longpré fut professeure à The School of the Art Institute of Chicago où elle enseigna la mécatronique et les arts médiatiques. Elle a également enseigné le cinéma expérimental à l’Université de Washington ainsi que l’art robotique à Hong Kong Art School, et l’art de la performance dans le programme IMCA de l’Université Concordia à Montréal. Afin de répondre à notre responsabilité face à l’empreinte écologique en arts numériques, Philomène Longpré propose des projets composés de matières biodégradables, et de mécanismes recyclés.

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