Le Plateau vu par...Tasha Morizio, directrice générale de la SDBSL

Publié le 2 avril 2024 à 10 h 17
Mis à jour le 2 avril 2024 à 10 h 29

Chaque mois, nous partons à la découverte du Plateau à travers les yeux et les mots de celles et ceux qui l’animent. Ce mois-ci, Tasha Morizio, directrice générale de la Société de développement commercial du boulevard Saint-Laurent (SDBSL).

Tasha Morizio est un peu la fée marraine des 700 commerces et places d’affaires de la Société de développement commercial du boulevard Saint-Laurent, qui s’étend de l’avenue Laurier à la rue Sherbrooke.

En tant que directrice générale depuis près d’une décennie, elle s’emploie à trouver les meilleures façons de promouvoir et de faire valoir le boulevard Saint-Laurent.

Tasha entretient des liens privilégiés avec tous ses membres et retire beaucoup de fierté à connaître la vaste majorité, tant professionnellement que personnellement. « La plupart sont mêmes devenu(e)s des ami(e)s », soutient-elle.

Alors qu’on la rencontre dans un café-bar du boulevard un jeudi après-midi ensoleillé aux airs de printemps, on comprend ce qu’elle veut dire. La dynamique femme d’affaires et mère de deux enfants est facile d’approche et son enthousiasme est contagieux.

En plus de la SDC, elle préside L’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM), agit comme trésorière du Regroupement des Sociétés de développement commercial du Québec (RSDCQ) et représente le Québec à l’International Downtown Association (IDA) Canada, qui réunit toutes les associations commerciales au pays.  « C’est vraiment un travail de relations publiques, de discussions, d’échanges, d’idéation et de créativité. On doit aussi trouver des solutions, régler des problèmes… J’adore ma job! »

Parmi ses faits d’armes, notons :

  • La création en 2016 du festival BLVD destiné à attirer les familles surla Main ;
  • L’élargissement en 2018 du territoire de la SDC au nord jusqu’à l’avenue Laurier ;
  • La consolidation du programme des Veilleurs, qui augmente le sentiment de sécurité sur le boulevard et dans les rues avoisinantes en soirée et à la sortie des bars avec une approche non répressive et conviviale ;
  • La cristallisation de MURAL comme événement touristique métropolitain majeur. « MURAL est un festival qui dure deux semaines, mais les murales sont là toute l’année! Il y en a plus de 150 maintenant et elles laissent une trace, tant sur le boulevard qu’un peu partout sur Le Plateau. »

Malgré son horaire très chargé, on en profite pour poser à Tasha quelques questions sur Le Plateau qu’elle connait très bien!

Le Plateau en un mot?
Coloré ! Je pense que Le Plateau est l’arrondissement le plus coloré à Montréal et ce, dans tous les sens du terme. Les gens qui l’habitent et qui y travaillent, les immeubles, les murales, les ruelles vertes, les commerçant(e)s… tout est coloré!

Un lieu coup de cœur / secret bien gardé ?
Quand je veux trouver de l’inspiration, je fréquente souvent le parc du Portugal. C’est un lieu qui rend hommage à la communauté portugaise, mais j’aime surtout y aller pour observer les gens. Il y a des résident(e)s, des personnes de la communauté, des touristes qui viennent voir la maison de Leonard Cohen, des travailleur(se)s qui prennent la pause sur l’heure du lunch, etc. Il y a aussi des personnes en situation d’itinérance, et tout le monde vit ensemble et c’est beau à voir. Si tu fréquentes un peu le parc du Portugal, tu vas ressentir toute l’effervescence du Plateau-Mont-Royal.

Un souvenir marquant du Plateau ?
Mon premier appartement quand je suis déménagée à 18 ans! C’était sur Casgrain, près de Saint-Viateur, dans le Mile End. Nos portes arrière donnaient sur une ruelle et le débarcadère d’une entreprise. Les soirs et les fins de semaine, quand l’entreprise était fermée, la ruelle était à nous. Avec le voisinage, on sortait alors des chaises, des tables, on mettait de la musique et c’était notre petit paradis. On s’appropriait le domaine public et on en avait fait quelque chose de très sympathique! C’est d’ailleurs ce que je trouve cool du Plateau ; tu peux posséder une maison de 2,5 millions $ ou vivre dans un petit appartement en colocation, tu trouveras ton bonheur, notamment par l’appropriation du domaine public. On le fait aussi à la SDC avec nos partenaires, ne faisons que penser aux pianos publics, à la place Guilbault, aux placottoirs, à la terrasse mutualisée, au beau mobilier urbain coloré qu’on aime installer, etc. !

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Notre rencontre tire à sa fin, mais Tasha est loin d’avoir terminé sa journée! Après avoir discuté de ses prochains projets, notamment l’élaboration de la Politique de la vie nocturne et son souhait que le boulevard Saint-Laurent soit reconnu comme lieu culturel et zone de vitalité nocturne — « Nous recevons 7 millions de visiteurs et visiteuses par année sur la Main, et près de la moitié entre 18 h et 6 h du matin! » —, elle nous révèle une petite primeur.

« Je ne peux pas trop en dire, mais on prépare quelque chose entre Mont-Royal et Laurier durant le Festival MURAL, spécifiquement pour les familles. » À suivre!

Et alors que nous nous disons au revoir, la voilà qui s’arrête à une table pour saluer et échanger avec un commerçant qu’elle a aperçu au fond du café…

Merci Tasha! On se croise à MURAL entre le 6 et le 16 juin 2024!

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