Anjou-sur-le-Lac, un espace vert pour tous!

Mis à jour le 25 mars 2024
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Avez-vous déjà foulé les sentiers d’Anjou-sur-le-Lac? Ce grand espace vert qui borde le bassin du lac Anjou connaît une popularité grandissante depuis les dernières années. Jalousement gardé, ce lieu présente un grand potentiel pour la communauté angevine.

Sur plus d’un kilomètre de sentiers pédestres, qui débutent à l’angle du boulevard des Galeries-d’Anjou et de la rue Bombardier est, les promeneurs peuvent observer la faune et la flore dans un cadre paisible. En effet, le lac ainsi que ses rives sont habités par de nombreuses espèces d’oiseaux, comme le grand héron, ou encore par la couleuvre brune, une espèce susceptible d’être désignée menacée.

Tout près de l’entrée sud, on trouve également une aire de jeu pour les tout-petits ainsi qu’une piste cyclable balisée qui traverse le parc d’est en ouest. À l’autre extrémité, au nord près du pont de la promenade des Riverains, une butte de glissade est accessible en hiver pour toute la famille. 

Reboisement, aménagements aux abords des sentiers, installations de fontaines d’eau potable, dragage des sédiments au fond du lac, de nombreux travaux ont eu lieu au cours des dernières années afin de mieux desservir et embellir le secteur. En 2023, une trentaine d’arbustes ainsi qu’une cinquantaine d’arbres y ont d’ailleurs été plantés afin de contrer les impacts de l’agrile du frêne et bonifier le couvert forestier.

Le «lac» Anjou

Le lac Anjou a été construit au début des années 1980 et se compose de quatre bassins de rétention des eaux pluviales provenant de l’arrondissement d’Anjou. Avant d’être rejetées à la rivière des Praires, ces eaux pluviales transitent d’abord par les bassins qui composent le lac Anjou, rejoignent ensuite le ruisseau De Montigny pour finalement terminer leur course à la rivière.

Ces eaux pluviales transportent différentes matières (feuilles, branches, etc.) qui se déposent au fond des bassins et qui se transforment en boues. D’années en années, ces boues s’accumulent au fond du lac et dégagent des odeurs qui peuvent être nuisibles pour les résidents du secteur, en plus de réduire la capacité de rétention du bassin. C’est pourquoi il est nécessaire d’effectuer le dragage du lac périodiquement.

Qu’est-ce qu’un bassin de rétention?

Un bassin de rétention est une structure qui permet d’emmagasiner temporairement l’eau lors d’averses importantes. Il existe une centaine d’ouvrages de rétention sur l’île de Montréal, tous de configuration différente. Le lac Anjou est un exemple de bassin de rétention naturalisé. Pour éviter des surcharges ou des refoulements dans les conduites d’égout, la Ville de Montréal investit donc depuis quelques années dans la construction et dans l’entretien de ses bassins de rétention.

En quoi consiste le dragage?

Le dragage est l’opération qui consiste à extraire les boues situées au fond d’un plan d’eau. À Anjou, cette opération est réalisée à l’aide d’une drague de type hydraulique. Cette drague est en fait une machine qui aspire les sédiments hors de l’eau sous forme de boues liquides à l’aide de pompes puissantes.

Activités estivales

Le «lac» d’Anjou-sur-le-Lac étant en réalité un bassin de rétention des eaux pluviales, l’eau du bassin n’est pas propice à la baignade ni à la pratique d’activités nautiques. Pour votre sécurité, toute activité nautique et la baignade y sont interdites. Il est ainsi interdit d’utiliser des embarcations sur le bassin, telles que des planches à pagaie (SUP), des pédalos et des canots.

Il est également interdit de pêcher dans le lac. 

Activités hivernales 

Il est interdit de circuler sur le bassin de rétention en hiver. Il n’est donc pas permis d’y faire de la raquette, du ski de fond ou du vélo à pneus surdimentionnés (fatbike). 

Les contrevenants sont passibles d’avoir une amende.

Avant de réaliser des aménagements à l’intérieur de la limite des berges du bassin de rétention d’Anjou-sur-le-Lac, vous devez vous informer de la règlementation en vigueur.

Les aménagements ou travaux à l’intérieur de la limite des berges du bassin de rétention d’Anjou-sur-le-Lac sont régis selon certaines dispositions du Règlement concernant le zonage (RCA 40) en vigueur. 

Vous pouvez communiquer avec le comptoir des permis en cas de questions. 

Extraits du Règlement RCA 40 en lien avec ce sujet

Section III - Dispositions relatives aux rives et littoral

202. Seuls les ouvrages et travaux suivants sont autorisés dans la rive du bassin de rétention du secteur nord-ouest:

1° des interventions qui sont conçues de façon à ne pas créer, dans les limites de la rive, quelque foyer d’érosion que ce soit et maintiennent ou renforcent le couvert herbacé, arbustif ou boisé existant; 

2° la coupe nécessaire à l’implantation d’une construction ou d’un ouvrage autorisé sur le domaine public; 

3° la coupe nécessaire à l’aménagement d’une ouverture de 5 mètres de largeur pour un sentier qui longe le plan d’eau, et qui donne accès au plan d’eau; 

4° l’élagage et l’émondage nécessaires à l’aménagement d’un sentier ou un escalier qui donne accès au plan d’eau; 

5° la plantation de végétaux et les travaux visant à rétablir un couvert végétal permanent et durable. À cette fin, les végétaux autorisés pour la plantation sont énumérés à la « liste des plantes indigènes et riveraines » à l’annexe A. Au moins 60% du couvert végétal doit être constitué d’arbres et d’arbustes;

6° l’installation de clôtures et de lampadaires; 

7° l’implantation ou la réalisation d’exutoires de réseau de drainage souterrain ou de surface et les stations de pompage; 

8° l’aménagement de traverses du plan d’eau relatif à un pont ainsi que les chemins y donnant accès; 

9° lorsque la pente, la nature du sol et les conditions de terrain ne permettent pas de rétablir la couverture végétale et le caractère naturel de la rive, les ouvrages et les travaux de stabilisation à l’aide d’un perré, de gabions ou finalement à l’aide d’un mur de soutènement, en accordant la priorité à la technique la plus susceptible de faciliter l’implantation éventuelle de végétation naturelle; 

10° toute intervention effectuée par l’arrondissement ayant pour but d’assurer le bon fonctionnement du plan d’eau, de préserver la qualité de l’eau et l’aménagement ou l’entretien d’un sentier piéton; 

11° les terrasses qui ne nécessitent pas de remblai et qui respectent le paragraphe 1°. 
 

203. Dans la rive des cours d’eau et dans le littoral, sont interdits toutes les constructions, tous les ouvrages et tous les travaux, sauf ceux à des fins municipales, industrielles, commerciales, publiques ou pour des fins d’accès public, y compris leur entretien, leur réparation et leur démolition, assujettis à l’obtention d’une autorisation en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, la Loi sur le régime des eaux ou toute autre loi. 

204. Sont autorisés dans le littoral, les travaux de nettoyage et d’entretien dans les cours d’eau, sans déblaiement, effectués par une autorité municipale, conformément aux pouvoirs et devoirs qui lui sont conférés par la loi.

205. Un permis ou un certificat d’autorisation est requis préalablement à la réalisation de toutes les constructions, ouvrages ou travaux qui sont susceptibles de détruire ou de modifier la couverture végétale des rives, de porter le sol à nu, d’en affecter la stabilité ou qui empiètent sur le littoral.

Saviez-vous que vous pourriez recevoir un constat d’infraction pour avoir nourri un animal sauvage? En effet, il est strictement interdit de nourrir les animaux dans les parcs et les rues à Montréal.

Cette action est passible d’une amende minimale de 300 $, car elle constitue une infraction au Règlement sur l’encadrement des animaux domestiques de la Ville de Montréal

Ce geste a de multiples conséquences pour l’animal comme : 

  • Favoriser leur surpopulation.  
  • Entraîner un retard dans la migration et donc provoquer un établissement local.
  • Augmenter la présence d’excréments sur les terrains.
  • Engendrer la destruction de la pelouse et des plantes environnantes. 
  • Nuire à la santé de l’animal en entraînant des problèmes de santé majeurs, qui peuvent même aller jusqu’à l’empêcher de se déplacer. 

Lors de votre prochaine visite au parc, pensez aux conséquences qu’ont vos gestes sur la faune et la flore.