D'eau usée à engrais : comment revaloriser des déchets

Mis à jour le 6 février 2024
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La Ville produit chaque année en moyenne 47 000 tonnes de cendres en traitant ses eaux usées. En 2022, 26 % de ces cendres étaient utilisées comme engrais agricole. Notre objectif : augmenter ce nombre à 80 % d’ici 2030.

Comment la cendre est-elle obtenue?

Les eaux usées de Montréal sont d’abord dirigées par le réseau d’égout vers la station d’épuration Jean-R.-Marcotte, située à l’extrême est de l’île. Elles sont décantées dans d’immenses bassins pour retirer la matière organique, qu’on appelle les boues. Celles-ci sont ensuite récupérées et pressées au maximum pour en extraire l’eau. À la fin du processus, elles sont placées dans un incinérateur.  

La combustion des boues à 840°C élimine toute la matière organique, les microorganismes et en partie les résidus d’hormones et de médicaments. Les données préliminaires des plus récentes études suggèrent également l’absence de composés perfluorés (PFAS) dans les cendres.

Les composés perfluorés, ou substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, sont des composés chimiques très stables qui persistent longtemps dans l’environnement. Ils se retrouvent malheureusement dans nos eaux usées, car ils sont présents dans de nombreux produits de consommation courante.

Que fait-on de la cendre? 

Les cendres utilisées comme engrais sont appelées fertili cendres. Certifiées par l’Agence canadienne d’inspection des aliments, elles sont considérées sécuritaires pour cultiver des végétaux destinés à la consommation animale (comme du maïs pour le bétail), d’autant plus que leur qualité est monitorée. La Ville mandate des firmes en gestion des matières résiduelles fertilisantes pour la distribution des fertili cendres de la station d’épuration. Elles sont en majorité épandues sur des terres agricoles en remplacement d’engrais chimiques. 

La cendre qui n’est pas utilisée comme engrais est envoyée dans un site d’enfouissement.

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