Le Plateau vu par...Marie-Mousse Laroche

Publié le 26 novembre 2024 à 11 h 01
Mis à jour le 26 novembre 2024 à 11 h 17

Chaque mois, nous partons à la découverte du Plateau à travers les yeux et les mots de celles et ceux qui l’animent.  Ce mois-ci, Marie-Mousse Laroche, maman de l’école Paul-Bruchési, résidente du Petit-Laurier et co-instigatrice du projet de la place de l’Ange-Cornu.

On rejoint Marie-Mousse au café Méchants Pinsons, à un jet de pierre de la maison familiale où elle a grandi et où elle habite toujours aujourd’hui avec ses enfants et son conjoint. Il règne sur le coin de la rue une véritable ambiance de quartier, typique du Petit-Laurier. Tout le monde se connait, discute, prend une boisson chaude entre les chiens en laisse, les bébés en poussette, les pigistes affairé(e)s et les enfants en route pour l’école ou la garderie. Marie-Mousse connait tout le monde, ou presque. Ça parait qu’elle a Le Plateau– ne craignons pas le cliché ici – tatoué sur le cœur. Aussi près de son cœur, l’engagement citoyen. 

« J’ai toujours été comme ça. C’est comme un appel. Comment puis-je rendre ma communauté meilleure? J’ai siégé longtemps sur le conseil d’établissement de l’école de mes enfants [Paul-Bruchési], et je suis maintenant la gérante de l’équipe de hockey de mon plus jeune fils. Je me suis impliquée dans le projet de ruelle verte derrière chez moi, j’étais sur le conseil d’administration de la garderie quand les enfants étaient plus petits… Si je peux faire quelque chose pour que la vie soit plus agréable pour les gens autour de moi et pour moi, j’embarque », explique-t-elle. 

Et c’est exactement ce que Marie-Mousse a fait avec le projet de la place de l’Ange-Cornu. L’idée est née d’une concertation entre un enseignant de l’école, le conseil d’établissement dont elle faisait partie, et des organismes et institutions du secteur, dont La Maison d’Aurore. Toutes les personnes se sont mis ensemble pour faire une demande formelle à l’arrondissement de fermer la rue et au passage, d’agrandir la cour d’école. La pandémie a freiné quelque peu le projet, mais depuis cet automne, c’est mission accomplie. Le rêve est devenu réalité. Toute la communauté s’est approprié l’espace; des enseignant(e)s y font la classe à l’extérieur, les enfants jouent, les gens s’assoient et discutent, même sous les lumières, à la nuit tombée. 

« J’aime tellement ce feeling d’être dans un petit village en plein milieu de la ville. Je suis une Montréalaise jusque dans mon âme. J’aime beaucoup ma ville. Mais j’aime particulièrement mon quartier. Il est si beau et tellement vivant », conclut Marie-Mousse, avant de s’attaquer à notre petit questionnaire. 

Le Plateau en un mot? 

Maison. Ici c’est chez moi. Chaque jour, c’est un émerveillement de vivre dans un si bel espace vert et vivant, dans le cœur battant d’une ville qui n’arrête jamais. Mon chum dirait que je suis vraiment fatigante (rires), mais plusieurs fois par semaine, je lui dis « Nous sommes vraiment chanceux d’habiter ici. » Tout est là autour de nous, et tout est possible ici. 

Un souvenir du Plateau? 

J’en ai des milliers. Ma première job a été à l’épicerie Métro sur Laurier, puis à la boucherie Maître Gourmet. C’est moi qui ai formé celui qui a fini par la racheter des années plus tard! La propriétaire de chez Byblos a bercé mes bébés quand je sortais pour la première fois après avoir accouché. Petite, je me suis cassé les deux dents d’en avant dans l’ancien château du Jardin des Merveilles au parc La Fontaine. Je m’en souviens très bien! Je me souviens du zoo avec les phoques et les paons, et bien sûr de la baleine.

Il n’y a pas un coin du Plateau où je n’ai pas de souvenirs. C’est mon enfance, mon adolescence, ma vie adulte. Et même si Le Plateau a beaucoup changé, j’ai aimé toutes ses incarnations. 

Un secret bien gardé ou un lieu coup de cœur? 

Je ne sais pas si c’est un secret bien gardé, mais le Sain Bol est un merveilleux espace. Fred est un chef extraordinaire, la nourriture est locale, bio et tellement réconfortante. Il y a quatre tables, tout le monde s’assoit et mange ensemble. C’est très convivial. 

Sinon, j’aime beaucoup le parc De Lorimier. Avec mes enfants, on profite des gros arbres matures, du sentier de patin, c’est une oasis de verdure très calme en été et c’est beaucoup moins achalandé que le parc Laurier. Et évidemment toutes les ruelles.

Oh et j’y pense, il y a une petite chasse aux trésors à faire dans le secteur. Si vous vous promenez sur la rue Fabre, entre la rue Gilford et l’avenue du Mont-Royal, il y a des petits trésors cachés au creux des arbres devant les maisons. C’est magique! 

Merci Marie-Mousse!

Recherche rapide