Le patrimoine au cœur du réaménagement de la rue Peel

Mis à jour le 9 juin 2022
Temps de lecture : 2 min

Découvrez comment la Ville a travaillé avec des membres de la communauté de Kahnawà:ke afin de mettre en valeur des découvertes archéologiques datant d’entre 1350 et 1460 témoignant de la présence iroquoienne au centre-ville de Montréal.

Découvertes archéologiques exceptionnelles

Entre 2016 et 2019, des fouilles archéologiques réalisées dans le secteur de la rue Peel ont permis de mettre au jour les vestiges d’une occupation villageoise associée aux premiers peuples du Saint-Laurent. Une série de datations au radiocarbone nous indique que le site était vraisemblablement occupé entre les années 1300 et 1400.

Ces vestiges font partie du même site que celui qui avait été découvert vers 1860 entre les rues Mansfield et Metcalfe, au sud de Sherbrooke, et qui avait été examiné par William Dawson, recteur de l’université McGill. Ce dernier avait alors pensé qu’il pouvait s’agir du village de Hochelaga, visité par Jacques Cartier en 1535. Toutefois, rien ne permettait d’étayer sérieusement cette hypothèse.

Parmi les découvertes récentes figurent plus de 2000 tessons de poterie, près d’une centaine de fragments de pipes en céramique et des restes variés d’aliments, incluant des ossements d’animaux et des graines de plantes carbonisées. Des analyses physico-chimiques des résidus de nourriture sur la poterie ont également permis de souligner l’importance des poissons dans l’alimentation des occupants du village.

Faire le pont entre l’urbanisme et la démarche de réconciliation

Compte tenu de l’importance des découvertes archéologiques réalisées, le réaménagement de la rue Peel intégrera des éléments les mettant en valeur. Réalisé en collaboration avec la communauté de Kahnawà:ke, ce travail s’inscrit dans la Stratégie de réconciliation avec les peuples autochtones adoptée en 2020.

Un premier élément d’aménagement évoquant les découvertes effectuées : les grilles d’arbres en fonte. Installées tout le long de la rue, ces dernières reprendront un des motifs figurant sur les poteries mises au jour. En plus de mettre en valeur le fruit du travail archéologique réalisé, elles créeront une signature visuelle unique à la rue Peel.

L’installation de stations de dialogue soulignant les découvertes effectuées est également prévue. Chaque station comprendra une paire de sièges en bronze de forme sphérique sur lesquels seront sculptés des motifs artistiques développés par deux artistes.  À chaque station, une thématique se rapportant à l’histoire de la rencontre des premiers peuples et européens sera abordée. Le développement de ces thématiques est fait en partenariat avec le Conseil de bande de Kahnawà:ke. Au total, 11 stations sont prévues entre la rue Smith et l’avenue des Pins.