MontréaLisons : les livres coup de cœur de Mohamed Lotfi
Québécois d’origine marocaine, Mohamed Lotfi est journaliste et réalisateur. La réhabilitation des personnes incarcérées est au cœur de son travail. Il nous propose 4 suggestions de lecture qui encouragent le dialogue sur la lutte contre le racisme et la discrimination.
Ses 4 ouvrages incontournables
La Brochure, tome 1 : Trahisons, de Pauline Gélinas
Éditions Québec Amérique, 2020
Ce roman historique dévoile une page noire de l’histoire du Canada. Au début du 20e siècle, lors de la Première Guerre mondiale, des injustices et des crimes contre l’humanité ont été commis envers des immigrants, qui avaient le « défaut » d’être originaires des pays ennemis. Je suggère ce livre parce qu’il est un devoir de mémoire. Il devrait être lu par tous les jeunes du Québec, quelles que soient leurs origines.
La vie devant soi, de Romain Gary (publié sous le pseudonyme d’Émile Ajar)
Éditions Gallimard, 1975
Ce roman raconte l’histoire de Momo, un jeune arabe adopté par Madame Rosa, une vieille dame juive qui lui donne tout l’amour et toute l’attention que ses propres parents n’ont pas pu lui donner. Momo s’attache à Rosa, et ce sera finalement lui qui finira par prendre soin d’elle, en l’accompagnant dans la maladie et en lui évitant de mourir à l’hôpital. Dans ce roman, l’amour transcende les appartenances culturelles et religieuses, comme s’il nous invitait à envisager un meilleur vivre-ensemble.
Résidence Séquoia : fragments de vie, de Rachida M'Faddel
Éditions Fides, 2018
Le grand talent de Rachida M’Faddel est d’avoir réussi, par la littérature, là où des commissions parlementaires ont échoué : réinventer un vivre-ensemble. Au-delà de leurs différences culturelles et religieuses, les personnages de Résidence Séquoia sont habités par la même soif, celle de se dire, de se raconter. Chacun devient objet de curiosité de l’autre. Mais écouter l’autre, le découvrir dans son humanité propre, c’est aussi prendre le risque, par moments, d’être choqué. Dans cette résidence, ce sont les chocs qui attisent davantage les curiosités et alimentent les rapports.
Une histoire, ça se guérit, de Danielle Perrault
Éditions du CRAM, 2021
La meilleure façon de guérir de son histoire est de la transformer en lui donnant un sens. Pour y arriver, la psychologue Danielle Perrault nous invite à stimuler l’hémisphère droit du cerveau dont le rôle est de faire place à l’imagination, à l’intuition et au rêve. Sa proposition est appuyée par des histoires réelles qu’elle raconte merveilleusement. Le but de cet exercice thérapeutique est de cesser d’être une victime d’une histoire en en réinventant une autre.
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