Portrait d’un homme de coeur - Roland Barbier, directeur général du CCH
Roland Barbier, directeur général du Centre communautaire Hochelaga (CCH) depuis 20 ans, prendra sa retraite à la fin mars. L’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve le salue pour son formidable travail.
Depuis 1966, grâce aux nombreuses activités qu’il offre et aux initiatives qu’il pose, le CCH répond aux besoins précis des familles de son milieu, tout en tissant des liens solides au sein d’une communauté dans le besoin. Dirigé par Roland Barbier, le CCH participe activement à l’amélioration de la qualité de vie de la population locale et à l’élimination de la pauvreté et de ses effets sur les enfants et leur famille. C’est pourquoi l’arrondissement vient d’investir 7 M$ pour l’agrandissement et les rénovations des locaux du CCH.
Roland Barbier. Les enfants du quartier l’appellent « BM », son nom de camp, et les adultes, « le gars qui rend service ». En guise de reconnaissance pour son travail remarquable des dernières années au sein du CCH, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve lui a rendu hommage lors du dernier conseil d’arrondissement, le 8 mars dernier. Voici le portrait de cet homme de cœur.
M. Barbier, à quelques jours de votre départ, comment vous sentez-vous en regardant le chemin parcouru?
Je me sens bien. J’ai adoré tout ce que j’ai fait! Et j’ai toujours été le même : c’était inné chez moi, j’aimais représenter les gens, me battre pour la justice. À l’école secondaire, j’ai été président de classe et président d’école. Chez Steinberg, où j’ai commencé en pilant des caisses, j’ai été délégué syndical et j’aidais les employés qui avaient des problèmes. Je créais de la confiance, je créais des liens. Comme attaché politique de Mme Louise Harel, je trouvais des fonds pour répondre à des besoins, ici et partout au Québec.
Vous dirigez le CCH depuis 20 ans. Comment avez-vous vécu votre passage de la politique au communautaire?
Je savais gérer le personnel et le budget, mais pas un centre communautaire. Ce qui m’a beaucoup aidé, ce sont mes quatre ans au bureau de comté, où je recevais les organismes du quartier qui n’avaient pas assez d’argent, des mamans qui venaient de se faire couper l’électricité. Quand je devenais leur porteur de dossier, je réglais les choses. Ce qui a aussi été utile, c’est que je suis respectueux des gens, j’essaie de ne pas avoir de préjugés.
De quoi êtes-vous le plus satisfait?
Je pense d’abord à mes quatre enfants, qui m’apportent mon équilibre et m’ont permis de travailler ici. Ma plus grande victoire, c’est que le CCH est aujourd’hui connu et reconnu. Chaque année, avec l’Opération sous zéro, on habille pour l’hiver au minimum 4 700 enfants dans le besoin, dans Hochelaga, à Montréal et dans tout le Québec. Il y a aussi les bazars : au premier que nous avons organisé, on a fait des recettes de 835 $; maintenant, on vend pour 20 000 $ à chacun d’eux, c’est fou! Mais le plus important, c’est le lien qui existe et qui est maintenu avec les gens du quartier. Aussi, je ne suis pas seul, on est toute une équipe!
Qu’est-ce que ces années vous ont apporté?
De la joie et de la fierté. On amène les jeunes quelque part, ce sont de belles réussites. L’an passé, un grand jeune du quartier a croisé mon adjointe, Carole Brière [qui remplace Roland Barbier à la direction générale], et lui a dit : « En passant, vous avez fait une meilleure personne de moi-même. » Ici, on lui a donné une responsabilité. Aujourd’hui, il termine sa maîtrise à l’université!
Que garderez-vous de toutes ces années?
J’aime vraiment les gens d’Hochelaga, ce sont des battants et ils sont attachés à leur quartier. C’est mon estime pour eux qui fait que je suis heureux d’avoir fait ce que j’ai fait.
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