Karine Poirier vit à Lachine depuis plus de 20 ans. C’est lors de ses études collégiales en arts visuels et communication qu’elle a découvert un intérêt particulier pour la photographie, un moyen d’expression qu’elle continue de privilégier encore aujourd’hui. Elle enseigne actuellement les arts plastiques, la photographie et la vidéo au secondaire, ce qui lui permet de partager sa passion avec les adolescents qu’elle côtoie au quotidien. Sa pratique photographique est intimement liée à la notion de territoire et à l’impact que celui-ci peut avoir sur notre perception du monde, ainsi que sur nos souvenirs. À travers un détail, un objet, une lumière ou une atmosphère, elle tente d’arrêter le temps une fraction de seconde pour cadrer ce qui l’interpelle dans ce lieu, tel qu’il lui apparaît à cet instant précis. 

Fragment de confinement 

Au printemps 2020, notre quotidien a brusquement basculé. Alors que la vie allait souvent trop vite et que nous avions peine à prendre le temps de nous arrêter, nous étions loin de nous douter qu’en la mettant soudainement sur pause, nous serions envahis d’angoisses parfois paralysantes. Cet état d’urgence a poussé l’artiste à parcourir son quartier et à constater à quel point le quotidien avait profondément changé. À travers les rues de Lachine, tout semblait complètement figé, presque sans vie. Les premiers mois de la pandémie de Covid-19 ont marqué notre imaginaire à jamais, laissant des traces indélébiles dans notre mémoire collective. Ces photographies témoignent d’une époque qui marque désormais notre histoire

Comment s'y rendre