12 animaux, plantes et arbres rares à découvrir dans nos parcs

Mis à jour le 24 mai 2022
Temps de lecture : 4 min

Les parcs de Montréal recèlent de milieux naturels qui hébergent une faune et une flore riches et diversifiées. Voici quelques espèces rares et moins connues dont certaines ont un statut précaire.

Dans un contexte de transition écologique où notre relation avec l’environnement doit être repensée pour éviter la disparition de certaines espèces, rappelons-nous que chaque animal, plante ou fleur occupe une place essentielle dans le fragile équilibre des écosystèmes de nos milieux naturels.

Éléments de la faune

Tortue géographique

Cette espèce vulnérable est présente dans le parc-nature du Cap-Saint-Jacques.

  • Son nom découle des motifs circulaires de sa carapace.
  • Elle affectionne les baies près des eaux peu profondes et sort de l’eau seulement pour pondre et prendre du soleil.
Tortue géographique

Couleuvre brune

Cette petite couleuvre est notamment présente dans les parcs-nature du Bois-de-Liesse, de l’Île-de-la-Visitation et de la Pointe-aux-Prairies.

  • Elle arbore des tons de bruns et se caractérise par une barre foncée sur les tempes.
  • On la retrouve essentiellement dans la grande région de Montréal. Elle apprécie les champs, les friches, les lisières de bois et les abords des cours d’eau. On peut aussi la trouver sur les terrains vagues et près des bâtiments.
  • Comme la majorité des espèces de couleuvres au Québec, elle est considérée comme une espèce menacée ou vulnérable.
Couleuvre brune

Goglu des prés

Considéré comme une espèce menacée, cet oiseau est présent dans le parc-nature du Cap-Saint-Jacques et dans le parc agricole du Bois-de-la-Roche.

  • Il construit son nid au sol dans les prairies cultivées et les friches herbacées.
  • Son chant mélodieux, aux notes aiguës, ressemble à des bruits de robot.
  • Cette espèce champêtre utilise presque exclusivement le milieu agricole comme habitat de nidification. Son déclin est notamment dû à la perte d’habitats et aux pratiques agricoles intensives (exposition aux pesticides, mortalité entraînée par la fauche pendant la période de reproduction).
Goglu

Passerin indigo

Cet oiseau est présent dans le parc du Mont-Royal.

  • Cette espèce est la seule au Québec où le mâle est complètement bleu. 
  • En dehors de la saison de reproduction, le mâle ressemble à la femelle qui est brunâtre. Il conserve quelques zones bleutées. 
  • Il vit dans les milieux broussailleux et à la lisière des zones boisées feuillues.
Passerin indigo

La paruline jaune

Cette espèce commune est présente dans la majorité des parcs-nature et plusieurs grands parcs. 

  • Cet oiseau au plumage éclatant fréquente les zones humides, les friches et les lisières des forêts.
  • Lorsque le vacher à tête brune parasite son nid en y pondant ses oeufs, la paruline jaune construit souvent un autre nid par-dessus le premier, ce qui peut donner lieu à des nids multiétagés.
Un oiseau jaune sur une branche

La chauve-souris cendrée

Cette espèce migratrice est susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable. Elle est notamment présente dans les parcs-nature de la Pointe-aux-Prairies, de l’Île-Bizard, de l’Anse-à-l’Orme, du Bois-de-Saraguay ainsi qu’aux parcs Angrignon et de Dieppe.

  • Elle est la plus grande espèce de chauve-souris au Canada (jusqu’à 40 cm).
  • Arboricole, elle utilise le feuillage des arbres comme site de repos diurne ou comme site de maternage (femelles reproductives)
  • Insectivore, elle chasse les insectes au vol dans les clairières à proximité des milieux boisés et au-dessus des étendues d’eau.
  • En milieux urbains (à proximité des milieux naturels) et périurbains, elle se nourrit des concentrations d’insectes attirées par les lampadaires.
La chauve-souris cendrée

Le hibou moyen-duc

Cet oiseau migrateur est présent dans le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies.

  • Il a un plumage brun et chamois, tacheté et rayé et il se distingue par un disque facial brun fauve bien défini.
  • Il possède 2 longues aigrettes noirâtres sur le dessus de la tête, qui sont en fait des plumes donnant l’apparence d’oreilles.
  • Il vit généralement dans les bois, les bosquets et les milieux ouverts.
  • Il voyage du sud vers nos forêts à la fin de l’hiver pour nicher.
  • On peut entendre son hululement pendant la période nuptiale, en dehors de laquelle il est plutôt silencieux.
Le hibou moyen-duc

Grenouille des bois

Elle est présente dans la majorité des parcs-nature.

  • Elle se distingue par son masque brun foncé au niveau de l’œil. La couleur de sa peau varie du brun foncé au rougeâtre, ce qui lui permet de se camoufler dans le feuillage au sol.
  • Elle fréquente les boisés matures et les marécages forestiers.
  • La saison de reproduction est très hâtive et débute parfois alors qu’il y a encore de la neige au sol. Contrairement à la plupart des autres grenouilles qui s’enfouissent dans la vase en hiver, elle hiberne sous des couches de feuilles mortes et d’autres débris du tapis forestier.
La grenouille des bois

Éléments de la flore

Podophylle pelté

On retrouve au Québec seulement quelques populations isolées de cette plante herbacée dont une au parc du Mont-Royal, ce qui lui vaut le statut d’espèce menacée.

  • Elle est présente dans les sous-bois de l’érablière à sucre. Elle croit en colonie circulaire. 
  • Sa fleur blanche, visible au début du printemps de 5 à 10 jours, est observée que chez les individus âgés d’au moins 12 ans. 
  • Elle est reconnaissable par ses larges feuilles peltées (30 cm) profondément lobées.
Podophylle pelté

Micocoulier occidental

Ce grand arbre feuillu est notamment présent dans les parcs-nature du Bois-de-L’Île-Bizard, du Cap-Saint-Jacques et le parc du Mont-Royal.

  • Son écorce très particulière présente une allure crevassée et liégeuse.
  • Les oiseaux et les petits mammifères apprécient ses fruits qui prennent une couleur pourpre foncée à maturité.
  • Il tolère une variété de conditions et de stress, incluant la pollution et la pauvreté des sols urbains.
Micocoulier occidental

L’orme liège

Cet arbre, aussi appelé orme de Thomas, est présent dans le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies.

  • Il se reconnaît à ses branches noirâtres et noueuses, ses crêtes qui rappellent le liège et son apparence broussailleuse. 
  • Sa régénération étant fragile, il est menacé par l’urbanisation et le développement.
Orme liège

Le caryer ovale

Cet arbre feuillu est présent dans les parcs-nature du Bois-de-Saraguay, du Cap-Saint-Jacques et de l’Anse-à-l’Orme.

  • Il croît dans des sols riches et humides.
  • En vieillissant, l’écorce s’effiloche en longues lamelles retroussées.
  • Cousin du pacanier, ses noix comestibles qui viennent à maturité à l’automne font le régal des écureuils.
Caryer ovale

Des actions pour les espèces menacées

Protéger nos écosystèmes est au centre de nos préoccupations et de notre projet de transition écologique. La population peut y contribuer en transformant son mode de vie tout en prenant soin de son environnement.

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