Arbre de vie : une initiative qui favorise la biodiversité

Mis à jour le 30 juin 2024
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Saviez-vous que les arbres morts ou vieillissants sont une véritable richesse pour le bien être de la faune du quartier? Dans Rosemont–La Petite-Patrie, nous avons décidé de conserver quelques arbres de vie dans le but de favoriser la biodiversité dans nos parcs. Voyez pourquoi!

C’est quoi un arbre de vie?

Les arbres de vie ou arbres fauniques sont en fait:

  • des chicots, c’est-à-dire des souches ou des arbres morts dont les racines sont encore ancrées dans le sol;
  • des arbres sénescents, dits mourants ou malades.

 

Depuis quelques années, l’équipe des parcs conserve les troncs et les branches principales des arbres morts, d’un diamètre supérieur à 30 centimètres, en veillant à bien les élaguer afin qu’ils soient sécuritaires. En effet, plus un arbre faunique (ou arbre de vie) est gros, plus il a le potentiel d’être utile pour une grande variété d’espèces.

Laissés en place, ils représentent un habitat pour plusieurs espèces d’animaux. Ils sont utilisés comme abris, sites de nidification, de guet, de chant, de toilettage, mais aussi comme garde-manger. Chaque espèce faunique sélectionne le bois mort en fonction de ses besoins.

6 arbres fauniques dans le quartier

  • au parc Lafond (1)au parc Beaubien (1)
  • au parc Étienne-Desmarteau (1)
  • au parc Maisonneuve (2)
  • au parc Léon-Provencher (1)

Qui décide de conserver un arbre mort pour en faire un arbre de vie?

Les inspections et la prescription de travaux qui en découlent sont principalement effectuées par les inspecteurs et inspectrices en horticulture et arboriculture de l’Arrondissement. 

Comment choisit-on les arbres de vie?

L’équipe des parcs de l’Arrondissement choisit avec soin les arbres les plus propices à devenir un habitat faunique. Un travail minutieux est ensuite réalisé afin de rendre l’arbre à la fois sécuritaire et invitant pour la faune. Les arbres situés dans les parcs sont habituellement privilégiés pour des raisons d’espace et d’entretien. D’ailleurs, il est plus facile d’assurer le maintien de la canopée puisque nous pouvons planter de nouveaux arbres à proximité, ce qui n’est pas possible pour les arbres sur rue. 

À qui sont-ils profitables?

Selon le regroupement Québec Oiseaux, environ 95 espèces de vertébrés utilisent le bois mort, sous forme de chicot, de souche ou de débris ligneux (troncs ou grosses branches au sol). Les oiseaux et les mammifères utilisent beaucoup les chicots. Les reptiles et les amphibiens vont, pour leur part, se nourrir, se reproduire ou se réfugier sous les débris ligneux. Les limaces, les escargots, les araignées, les insectes et d’autres invertébrés utilisent aussi le bois mort au cours de leur cycle de vie.

Sur l’île de Montréal, on pourrait observer plus de 300 espèces d’oiseaux, dont près de 180 qui y nichent. Une biodiversité étonnante dont nous pouvons tous profiter!

Et dans le quartier, quelles espèces utilisent les arbres de vie?

  • Sept espèces de pics peuvent y excaver à loisir, notamment le Grand pic
  • Les cavités creusées peuvent aussi servir de refuge pour d’autres espèces, par exemple la Petite Nyctale
  • Les cavités naturelles dans le creux d’un arbre peuvent pour leur part servir de niche au Petit-Duc maculé, à la Crécerelle d’Amérique et au Grimpereau brun
  • Enfin, le Martinet ramoneur, cet oiseau considéré menacé au Canada, utilise les grosses cavités des chicots de plus de 50 cm de diamètre pour la nidification et pour le repos. La population de cette espèce serait justement affectée par la rareté de chicots de grand diamètre.

 

Finalement, c’est plusieurs espèces d’oiseaux et de mammifères qui profitent des arbres creux ou des chicots pour s’alimenter, se reproduire ou se reposer. Il est donc important de conserver certains de ces arbres vétérans, les chicots et les débris ligneux pour favoriser une plus grande biodiversité urbaine! Et c’est exactement ce qu’on fait dans le quartier!