De grands alliés pour les parcs Michel-Bourdon et Thomas-Chapais

Mis à jour le 4 septembre 2020
Temps de lecture : 3 min

Vous ne les voyez peut-être pas lors de votre balade au parc, mais ils sont bien là! Ils ont à cœur l’environnement et prennent soin d’une grande richesse qui se trouve près de chez eux. Qui sont-ils? Ce sont les « ami(e)s » des parcs! Coup d’œil sur leur engagement et leurs activités dans MHM!

Parc Michel-Bourdon

Josée D’Onofrio fait partie du comité à l’origine du parc Michel-Bourdon, Les Amis du parc Michel-Bourdon et de son boisé. Celui-ci est composé de propriétaires de condos ou de maisons unifamiliales, de locataires, de résidents de HLM, etc. Ensemble, ces membres représentent bien la réalité du quartier environnant. La fille de Michel Bourdon, Catherine Harel-Bourdon, se trouve parmi ceux-ci depuis sa création.

« Au moment de la conception du parc, nous trouvions très importants que chacun ait sa place : les enfants, comme les adultes et les personnes âgées. On veut vraiment que les résidents s’approprient ce lieu », souligne Mme D’Onofrio. Tous les ans, le comité organise au moins une fête dans le parc pour permettre aux gens de tous âges de se connaître et d’échanger. »

Plusieurs citoyens participent activement aux corvées de nettoyage dans le boisé. L’an dernier, la fête a d’ailleurs été remplacée par une corvée d’éradication du nerprun cathartique, un petit arbre tropical envahissant. « Les gens ont à cœur la préservation de ce bel environnement, raconte Josée D’Onofrio. C’est chez nous! Le parc et son boisé nous donnent un peu l’impression de vivre à la campagne. »

Elle mentionne aussi l’excellente collaboration entre les membres du comité et l’équipe de l’arrondissement :

« On a le sentiment d’être écouté. Plusieurs frênes ont été remplacés par d’autres arbres dans le parc. Les résidents seront d’ailleurs invités à une activité de plantation d’arbres et d’arbustes cet automne. Nous sommes reconnaissants du travail fait par le personnel de la Division Parcs et horticulture de l’arrondissement MHM. Nous les remercions sincèrement. »

Parc Thomas-Chapais

Los tres amigos (les trois amis), c’est comme ça que se surnomment entre eux les piliers de base du Comité citoyen du parc Thomas-Chapais qui veillent sur le parc du même nom.

« C’est plus qu’un parc boisé, c’est une mini-forêt! On compte quelque 10 000 arbres d’environ 40 espèces différentes sur une superficie de 15,2 hectares, soit l’équivalent d’un terrain qui couvrirait quatre rues par quatre rues. »

M. Ferrara poursuit : « Il s’agit d’une des dernières bandes forestières qui unissaient, à l’époque, le fleuve Saint-Laurent et la Rivière-des-Prairies. Il faut voir les pommiers en fleurs et les fleurs sauvages au printemps, les couleurs à l’automne… Les insectes, les oiseaux… C’est un véritable laboratoire de la biodiversité! »

Il est clair qu’il connaît son sujet! Avec ses compagnons, il a entre autres créé une carte quadrillée du parc qu’il a remis au contremaître de l’arrondissement MHM responsable de ce lieu. « S’il y a un problème dans la case A4, par exemple, on va savoir exactement de quel endroit on parle! », dit-il.

Le Comité citoyen du parc Thomas Chapais vise la protection et la promotion de la valeur écologique du parc. Il collabore ou organise des actions de nettoyage (avec Y’a quelqu’un l’aut’bord du mur), de protection, de sensibilisation, d’embellissement et de loisir. 

Depuis quelques années, les membres du comité et les bénévoles mènent une lutte acharnée contre le nerprun cathartique. « Éradiquer le nerprun peut prendre jusqu’à dix ans! Nous organisons des corvées d’arrachage du nerprun et de plantation de nouveaux arbres et arbustes indigènes, explique Michel Ferrara. Chaque fois, nous pouvons compter sur l’aide de bénévoles dont les scouts. Il arrive que nous soyons six, mais aussi que des dizaines de personnes soient présentes. L’an dernier, 173 arbres et arbustes ont été plantés. »

Pour les membres du comité, la sensibilisation des citoyens est de première importance. Ils organisent des visites de 30, 60 ou 90 minutes avec des groupes de tous âges. Ils ont toutefois un parti pris pour les jeunes. L’an dernier, ils ont accueilli 17 groupes de camps de jour. M. Ferrara insiste : « On doit travailler les jeunes! Ils ont un effet d’entraînement sur leurs parents. S’ils tombent en amour avec le parc, c’est toute la famille qui en bénéficie. Ils deviennent des alliés. Et si, par année, on donne une idée de carrière à un jeune, on aura réussi notre coup! »

Saviez-vous que…

L’histoire autour de la création de ces comités de citoyens actifs dans plusieurs parcs de Montréal se ressemble souvent. Un terrain qui servait de dépôt à neige, de dépotoir ou une friche urbaine qui attirait le dépôt sauvage de déchets se trouvaient près de chez eux. Des résidents, soucieux de l’environnement et ayant à cœur la qualité de vie de leur quartier, participaient à la création de nouveaux parcs et boisés. Toujours actifs, leur apport au maintien et à la qualité des lieux est précieux.

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