La gestion différenciée dans Rosemont–La Petite-Patrie : c’est quoi exactement?

Mis à jour le 30 août 2022
Temps de lecture : 2 min

La gestion différenciée s’inscrit dans le développement durable. Elle consiste à pratiquer un entretien adapté des espaces verts selon leurs caractéristiques et leurs usages qui se traduit par une seule ou quelques tontes annuelles. Cette pratique se retrouve dans différents endroits du quartier.

L’importance de la nature en ville est maintenant reconnue : le maintien et la promotion de la biodiversité font vraiment partie de nos préoccupations. En ce sens, l’entretien des surfaces gazonnées est remis en question et évolue.

La méthode conventionnelle consiste à tondre le gazon de façon systématique et uniforme. Malheureusement, la tonte courte et fréquente entraîne un appauvrissement de la diversité des espèces, favorise la présence de mauvaises herbes et d’herbe à poux, tout en occasionnant des coûts élevés d’entretien.

Lorsque l’on réduit la fréquence de la tonte du gazon, la couverture végétale se diversifie et sa résistance à la sécheresse et aux ravageurs augmente. Cette approche est désignée comme:  la gestion différenciée des surfaces gazonnées.

C’est quoi exactement?

La gestion différenciée (ou gestion harmonique, ou gestion raisonnée durable, ou encore gestion évolutive durable) donne plus d’espace à une flore et une faune qui cohabitent naturellement et qui donnent libre cours à la floraison spontanée. C’est aussi choisir des essences locales qui s’adaptent spécifiquement au sol et au climat et qui favorisent une végétation riche, attirant papillons et oiseaux. L’arrondissement préconise désormais cette méthode, car elle permet d’atteindre un équilibre biologique avec le moins d’interventions humaines possibles, telles que l’arrosage, le fauchage, la tonte ou l’usage d’engrais, de pesticides et de désherbant. 

En 2022, la gestion différenciée occupe environ 20 % de la superficie totale de nos surfaces gazonnées tondues. Cela correspond à 32 hectares, soit 32 terrains de soccer!

Voilà pourquoi certains endroits dans l’arrondissement peuvent sembler laissés à eux-mêmes, paraître moins entretenu et un peu plus « sauvages ». Ce ne sont pas des parcelles oubliées par nos équipes, mais plutôt des endroits qu’on tente de préserver et sur lesquels on souhaite établir une meilleure biodiversité.

Bien sûr, le tout s’effectue en accord avec les usages urbains et en conservant une certaine esthétique. Il en résulte un paysage plus riche, moins ennuyeux.

On utilise cette méthode parce qu’elle permet une meilleure résistance à la sécheresse, réduit les îlots de chaleurs, éloigne les insectes ravageurs (vers blancs), augmente la biodiversité, apporte une saine compétition aux plantes envahissantes (herbe à poux) et réduit les coûts d’entretien (personnel et machinerie), mais également les émissions de gaz à effet de serre par la réduction de l’utilisation d’appareils motorisés.

Dans Rosemont–La Petite-Patrie, 3 types d’entretien sont maintenant effectués en fonction de l’utilisation des surfaces :

  • tonte hebdomadaire des terrains sportifs, obligatoire pour des questions de sécurité : environ 22 tontes annuelles;
  • tonte des espaces de récréation et de détente : environ 9 tontes annuelles;
  • tonte des espaces en gestion différenciée (il s’agit dans certains cas d’endroits moins fréquentés ou difficiles d’accès comme un terre-plein et une pente abrupte) : une fauche est réalisée au mois d’octobre uniquement, permettant à la flore de compléter sa fructification nécessaire pour favoriser la biodiversité.