Les maisons shoebox dans VSP

Mis à jour le 4 décembre 2024
Temps de lecture : 2 min

Cette page s’adresse aux propriétaires de maisons shoebox situées dans Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Elle a pour objectif de les outiller pour que leurs projets de rénovation ou de transformation concordent avec la réglementation et les objectifs de conservation du patrimoine bâti.

L’histoire des maisons shoebox à Montréal

Les maisons de type « shoebox » ont fait leur apparition à Montréal au début du XXe siècle et ont connu diverses phases de construction jusqu’aux années 1960. Les premières générations de ces maisons sont souvent des constructions simples réalisées à faible coût par leurs propriétaires à partir des matériaux disponibles. Il s’agit de bâtiments résidentiels urbains d’un seul étage, de plan rectangulaire implanté perpendiculairement à la rue, de dimensions modestes et couverts d’un toit plat pour permettre de futures expansions architecturales comme l’ajout de deux ou trois étages supérieurs. L’appellation de ce type de maisons renvoie à leur forme rectangulaire évoquant une boîte à chaussures.

Avec l’essor de l’industrialisation et la construction de chemins de fer et de tramways, Montréal accueille une grande population de travailleurs et travailleuses issus de l’immigration et des régions. Les nouveaux moyens de transport ainsi que le développement du réseau routier offrent aux travailleurs l’occasion de pouvoir éloigner leur lieu de travail de leur milieu de vie. Au lieu de s’installer dans les bidonvilles proches des usines, ils achètent un lopin de terre à prix abordable en périphérie du centre-ville pour y construire leur maison et accéder ainsi à la propriété.

Il existe plusieurs variantes typologiques de maison « shoebox ». On observe toutefois les principales caractéristiques architecturales suivantes :

  • pour la plupart, la présence d’une porte située au centre de la façade et de deux fenêtres distribuées de façon symétrique de chaque côté de celle-ci;
  • des façades généralement en brique et possédant un couronnement (détail architectural décoratif qui orne la partie supérieure du bâtiment), tels une corniche ou un parapet;
  • souvent, une galerie en façade surplombée d’une marquise.

Dans l’arrondissement, les maisons « shoebox » les plus anciennes se trouvent surtout localisées dans les districts de Parc-Extension et Villeray alors que les versions les plus récentes sont construites dans Saint-Michel et François-Perrault.

Modalités à respecter

L’agrandissement, en raison de sa volumétrie, ses ouvertures et ses matériaux de parement, doit se distinguer du bâtiment d’origine afin d’assurer la mise en valeur de celui-ci et de permettre une lecture distincte des deux volumes.

Lors d’une intervention sur les caractéristiques architecturales du bâtiment, le retour aux détails d’origine est préconisé.

Avant d’entreprendre des travaux de modifications ou d’agrandissement du bâtiment, il faut :

  • s’informer de la réglementation en vigueur;
  • demander une évaluation de la valeur patrimoniale du bâtiment auprès de l’arrondissement;
  • déposer des plans et des documents pour révision architecturale respectant l’un des modèles d’agrandissement suggérés.

Agrandissements permis et à éviter