Consultation de l’OCPM "Réflexion 2050": Saint-Laurent donne son opinion

Mis à jour le 12 octobre 2022
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Saint-Laurent, représenté par son maire, Alan DeSousa, a présenté le 12 octobre son opinion à l’Office de consultation publique de Montréal dans le cadre de la consultation devant mener au nouveau Plan d’urbanisme et de mobilité qui planifiera l’avenir de la Ville de Montréal jusqu’en 2050.

Le 12 octobre, Alan DeSousa, maire de Saint-Laurent a ainsi détaillé l’opinion qui avait préalablement été déposée sous la forme d’un document écrit de 13 pages afin de contribuer au document préparatoire intitulé « Projet de Ville : vers un plan d’urbanisme et de mobilité ». 

La consultation publique sur ce document préparé par le Service de l’urbanisme et de la mobilité constituera le début de la conversation avec la population nécessaire à l’élaboration du plan d’urbanisme.

Saint-Laurent a ainsi plaidé pour une ville plus verte, saine, inclusive, attrayante et innovante en détaillant ses recommandations pour y parvenir à travers 10 problématiques soulevées.

Je suis heureux d’avoir pu relayer les enjeux et les défis relevés par Saint-Laurent dans cette consultation de l’OCPM. Il s’agit d’une étape importante pour contribuer à faire de Montréal une ville moderne, tournée sereinement vers son avenir à l’horizon 2050. Nous voulons notamment inclure les problématiques de gouvernance dans les pistes d’amélioration pour accompagner les objectifs fixés par des moyens concrets de mise en œuvre qui assureront l’adhésion de la population et la mobilisation de tous les acteurs privés et publics. Ces moyens devraient inclure les mécanismes de concertation, de collaboration et de financement en intégrant tous les échelons de gouvernement.

Parmi les enjeux et les défis soulignés par Saint-Laurent figure la transition écologique. Pour que Montréal soit une ville carboneutre d’ici 2050, un calendrier concret d’actions concrètes devrait être défini. Plusieurs exemples de réglementations laurentiennes favorables au développement durable pourraient d’ailleurs être élargies à l’ensemble de la Ville comme celles portant sur l’aménagement de stationnements durables ou de toits verts ou blancs.

Saint-Laurent recommande également d’ajouter des moyens de mise en œuvre et des mécanismes de financement, que ce soit pour une consommation énergétique nette zéro ou l’intégration de la gestion écologique des eaux de pluie dans les quartiers nouveaux ou existants.

Pour lutter contre le désenclavement de certains secteurs, Saint-Laurent fait plusieurs propositions :

  • Aménager des passages permettant de contrer l’enclavement causé par le réseau REM en cours de construction.
  • Aménager des corridors de biodiversité et des liens actifs, tels que la Véloroute Saint-Laurent, dans des emprises de voies ferrées et d’Hydro-Québec.
  • Adopter des normes et mettre en place de mesures comme la plantation d’arbres pour contrer l’effet de la pollution atmosphérique et sonore causée par les infrastructures routières.

L’administration laurentienne apporte également quelques pistes d’amélioration du côté des transports collectifs :

  • Prolonger la ligne orange du métro jusqu’à Laval afin d’assurer l’intermodalité de la station Bois-Franc (REM/Métro/STM) et de limiter la circulation de transit.
  • Implanter une infrastructure de transport structurante sur l’axe de l’autoroute Côte-de-Liesse et du boulevard Cavendish afin de connecter les secteurs résidentiels aux pôles d’emplois et à l’aéroport.
  • Créer un « branding » pour le secteur traversé par le chemin de la Côte-de-Liesse, une importante porte d’entrée de la ville.
  • Implanter un axe de transport collectif le long du boulevard Henri-Bourassa afin de relier les stations de métro Du Ruisseau et Bois-Franc avec l’axe Cavendish, les pôles d’emplois et le Technoparc à l’ouest.

La relance économique est également un enjeu majeur. Selon Saint-Laurent, il convient ainsi de :

  • fédérer tous les partenaires privés et publics, incluant les différents ordres de gouvernement;
  • préciser les moyens visant à consolider les pôles d’emplois et à assurer leur densification et leur desserte en transports actifs et collectifs;
  • donner des moyens concrets favorisant le modèle de l’économie circulaire;
  • créer des quartiers complets qui assurent l’offre socialement équitable des services de proximité en mettant en place des outils et des leviers qui assureront l’adhésion des acteurs concernés, notamment les commerçants, les propriétaires fonciers et les promoteurs.

Le Projet de Ville doit aussi assurer dans tous les quartiers une offre équilibrée en équipements collectifs tels que des écoles. Cela passe par des mécanismes précis de collaboration avec toutes les parties prenantes.

De même, il faudrait dès maintenant établir des mesures concrètes de financement pour viser la décarbonisation du parc immobilier de Montréal, notamment municipal, et des logements sociaux et abordables. Il faut mettre au même niveau les objectifs de qualité d’architecture, de construction écologique certifiée et de logement abordable.

Enfin, le Projet de Ville doit jeter les bases d’un nouveau modèle de gestion des entraves dans le milieu urbain pour assurer à la population une qualité de vie et une sécurité supérieures, en plus d’une réduction de la pollution liée aux activités de construction, d’entretien ou d’amélioration.

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