Insectes nuisibles ou ravageurs

Mis à jour le 4 septembre 2024

L’île de Montréal compte quelques espèces d’insectes qui peuvent nuire aux végétaux ou aux habitations. Voici ce que vous devez savoir pour éviter ou limiter les dommages à votre propriété.

Les 4 principales espèces d’insectes nuisibles ou ravageurs sont :

  • psylle du micocoulier
  • puceron
  • punaise marbrée
  • guêpe fouisseuse (guêpe de sable).

Psylle du micocoulier

Le psylle du micocoulier ne menace ni la survie de l’arbre ni votre santé. La nuisance est d’abord d’ordre esthétique, mais de fortes nuées de psylles réussissent parfois à s’introduire dans la maison en passant par les mailles des moustiquaires, entre septembre et octobre.

Les signes suivants peuvent indiquer la présence de l’insecte :

  • Présence de galles sur les feuilles du micocoulier
  • Nuées de minuscules insectes autour du micocoulier

Des gestes simples peuvent être posés afin de réduire la présence de psylles à l’intérieur de votre habitation lorsque les insectes adultes sont actifs au printemps et à l’automne :

  • Éviter de laisser les lumières extérieures allumées inutilement, car les psylles sont attirés par la lumière.
  • Fermer les stores ou les rideaux des fenêtres le soir pour empêcher que la lumière provenant de l’intérieur attire les psylles.
  • Garder les portes et les fenêtres fermées autant que possible. S’il est impossible de laisser les fenêtres fermées, vous pourriez envisager de changer les moustiquaires pour un maillage plus fin (7 mailles par centimètre) de couleur grise. Les psylles P. celtidisvesicula passent aisément à travers les moustiquaires standards (5 mailles par centimètre).
  • Calfeutrer et boucher les fissures qui entourent les portes et fenêtres.
  • Si, malgré tout, quelques psylles réussissent à s’introduire à l’intérieur de la maison, utiliser un aspirateur pour les capturer. Après aspiration, bien sceller et jeter le sac de l’aspirateur.

Des projets de lutte intégrée visant à réduire l’utilisation de pesticides ont été conçus par nos experts. 

 

La technique retenue consiste à installer, autour du tronc de l’arbre, une bâche de plastique bleue qui sera ensuite enduite d’une colle spéciale. Ce moyen de lutte vise à capturer les psylles adultes lors de leur période d’activité, au printemps et à l’automne.

Puceron

Bien qu’ayant généralement peu d’impact sur la santé des arbres, les pucerons peuvent être nuisibles à l’occasion. Dans les situations de fortes infestations, les pucerons peuvent notamment nuire à la circulation de la sève et ainsi entraîner un affaiblissement et une perturbation de la croissance de la plante affectée.

Les signes suivants peuvent indiquer la présence de l’insecte :

  • La présence de miellat sur le dessous des feuilles et sur l’extrémité des nouvelles pousses.
  • Le va-et-vient des fourmis.
  • Inspectez rigoureusement vos nouvelles acquisitions de plantes pour éviter d’introduire des intrus au jardin.
  • Maintenez la vigueur des plantes en les fertilisant de façon équilibrée, en les taillant adéquatement et en les arrosant en période de sécheresse.
  • Évitez les tailles draconiennes et les excès d’engrais azotés qui favorisent la croissance rapide de pousses tendres (gourmands).
  • Intercalez quelques plantes pièges dans les plates-bandes pour attirer et capturer les pucerons; détruire et remplacer les plantes régulièrement; choisir des espèces sensibles telles que les capucines et les pétunias.
  • Éliminez régulièrement les mauvaises herbes au jardin, car elles peuvent servir d’habitations.

Vous avez remarqué la présence de pucerons sur une plante intérieure ou à proximité de votre habitation? Voici nos recommandations :

  • Délogez les pucerons à l’aide d’un jet d’eau puissant. Répétez le traitement au besoin.
  • Taillez et jetez les tiges et les feuilles trop infestées.
  • Écrasez manuellement les insectes regroupés sur la plante.

Les ennemis naturels permettent de conserver les populations de pucerons à un niveau idéal pour ne pas incommoder les citoyens.

 

Voici les recommandations pour favoriser la présence de ces prédateurs :

  • Assurez-vous d’avoir des plantes qui fleurissent tout au long de l’été.
  • Végétalisez le pied de l’arbre pour diversifier les microhabitats exploitables par ces insectes à leurs différents stades de développement (ex. : ombre, soleil, racines, etc.).
  • Utilisez des plantes indigènes dans votre aménagement paysager, car elles les attirent tout en étant bien adaptées à nos conditions climatiques.
  • À l’arrivée de l’hiver, laissez les feuilles mortes au sol, autant que possible, pour leur offrir un abri temporaire qui incitera les ennemis naturels à rester.

Punaise marbrée

En collaboration avec le réseau national de surveillance de la punaise marbrée, nous coordonnons les efforts pour favoriser le dépistage et l’identification de cet insecte ravageur.

Fiche informative - La punaise marbrée

Là où elle est déjà établie, la punaise marbrée cause d’importants dommages à une grande diversité de cultures. Elle peut s’attaquer à plusieurs centaines d’espèces végétales, telles que :

  • des cultures fruitières (pomme, poire, cerise, citron, abricot, framboise et mûre);
  • des cultures légumières (haricot, tomate, maïs sucré, poivron, etc.);
  • des plantes ornementales (érable, orme, lilas, catalpa, etc.).

La punaise marbrée peut représenter une nuisance, par sa fâcheuse tendance à s’introduire dans les habitations à l’automne.

 

Elle n’est pas en mesure de se reproduire à l’intérieur des bâtiments, mais peut toutefois sécréter des substances malodorantes lorsqu’elle est dérangée.

 

Cette espèce ne présente aucun danger pour la santé humaine ou animale.

La punaise marbrée (Halyomorpha halys) peut facilement être confondue avec d’autres types de punaises, étant donné son fond brun jaunâtre parsemé de points noirs.

  •  Elle mesure entre 12 et 17 mm de longueur.
  • Son corps brun marbré a la forme d’un bouclier.
  • Ses antennes et les marges de son abdomen ont des bandes pâles et foncées en alternance.
  • On remarque également l’absence de dents sur les joues et les marges du thorax.

Pour empêcher la punaise marbrée de s’introduire dans un bâtiment et éviter l’envahissement, il est conseillé de sceller toutes les portes d’entrée potentielles :

  • Scellez toutes les fissures.
  • Réparez ou remplacez les moustiquaires endommagées.
  • Retirez ou recouvrez avant l’automne les appareils de climatisation montés sur des fenêtres.

À l’intérieur, les punaises marbrées peuvent être éliminées à l’aide d’un aspirateur. Il est important de vider les sacs ou d’en disposer rapidement pour éviter l’odeur désagréable.

Guêpe fouisseuse (guêpe de sable)

La guêpe fouisseuse, aussi appelée « guêpe de sable », survole la surface du sable dans les terrains de jeux et se pose pour creuser jusqu’à disparaître sous le sable.

 

La guêpe fouisseuse ne représente aucune nuisance pour la population, si ce n’est de l’effrayer. Le risque d’être piqué par une guêpe fouisseuse est très faible, puisqu’il n’est pas dans sa nature de piquer les humains.

Pourquoi il ne faut pas les éliminer

Une seule guêpe fouisseuse peut capturer plusieurs centaines d’insectes par année. Elles sont nos alliées, car elles :

  • participent au contrôle des insectes nuisibles, tels que les punaises, les pucerons et les mouches;
  • contribuent à la pollinisation des plantes à fleurs;
  • s’attaquent à l’occasion à l’agrile du frêne.

Outil pour identifier un insecte

Vous avez noté la présence d’un insecte ayant causé des dégâts sur votre terrain et avez besoin d’aide pour l’identifier? Le service Demandez à nos experts offert par Espace pour la vie vous permet de le faire.

Spécialiste en extermination

Si, sur votre terrain ou à l’intérieur de votre résidence, vous apercevez des insectes nuisibles ou présentant un danger pour la santé, veuillez faire appel à un spécialiste en extermination reconnu par une association accréditée, comme l’Association québécoise de gestion parasitaire

Des insectes nuisibles se trouvent dans un parc, une garderie ou sur un terrain accessible au public? Voyez comment signaler la présence d’insectes nuisibles sur le domaine public.

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