La biodiversité et les espèces végétales recensées à Saint-Léonard...
Du 17e siècle à aujourd’hui les archives nous livrent le secret des espèces végétales observées à Saint-Léonard. Arpenteurs, géographes, journalistes et écrivains ont été au fil des décennies, les témoins privilégiés de la biodiversité.
Les arbres
Les premiers arbres observés sur le territoire sont la forêt de frênes et de cèdres dessinée sur une carte attribuée à François Vachon de Belmont, vers 1702, et conservée aux Archives du Séminaire Saint-Sulpice à Paris. L’arpenteur Gédéon de Catalogne mentionne, quant à lui, des érables à sucre sur un large territoire se rendant jusqu’au Sault-au-Récollet mais « très peu de pins ». Au milieu du 18e siècle, des conifères doivent obligatoirement (sous peine d’amende!) être plantés à distance régulière par les habitants en bordure du chemin public qui longe leurs terres. Pourquoi? Cette obligation imposée par les prêtres de Saint-Sulpice, alors seigneurs de l’île de Montréal, sert tout simplement à pouvoir suivre le tracé du chemin couvert de neige en hiver.
Les céréales
On peut faire remonter la culture du blé à Saint-Léonard à l’époque de la construction des premiers moulins à eau, dont celui de la côte Saint-Anne à proximité. Dans les années 1730, lorsque la récolte de blé est abondante, on exporte les surplus jusqu’en Acadie et dans les Antilles. Lorsque la récolte est mauvaise, on mélange la farine de blé avec de l’avoine pour faire du pain jusqu’à la récolte de l’année suivante. Saint-Léonard était aussi reconnue pour sa production d’orge brassicole destinée aux brasseries montréalaises et on sait que les cultivateurs de Saint-Léonard faisaient aussi pousser du sarrasin.
Les légumineuses
La culture des légumineuses, délicieuses et nutritives, s’inscrit dans la durée. Les fèves occupent une place de choix dans l’alimentation traditionnelle autochtone, et leur culture se poursuit à l’époque de la mission du Sault-au-Récollet au début du 18e siècle. Dans les années 1890, on sait que certains cultivateurs de Saint-Léonard comme Wilfrid Bastien et Cordélia Delorme font pousser de la luzerne. Micheline Bastien, fille d’un des frères fondateurs de la laiterie Bastien et Frères, se souvient d’un maraîcher de son enfance, monsieur Brassard qui cultivait des haricots. Aussi abondantes dans les jardins des résidents de descendance italienne, les fèves sont encore aujourd’hui une des cultures les plus populaires des jardins communautaires de Saint-Léonard.
Les légumes
La culture de courges, de citrouilles et de maïs par les peuples autochtones semi-sédentaires se transmet aux nouveaux occupants du territoire, notamment les sœurs de la Congrégation, à la mission autochtone du Sault-au-Récollet. Au 19e siècle, on fait encore pousser du maïs même si les cultivateurs de pommes de terre sont aussi très nombreux. Les gens qui ont connu les dernières fermes des années 1940 et 50 se rappellent avoir vu des caveaux à légumes remplis de patates jusqu’au plafond et aussi des cultures de céleri, de concombres, de carottes et de cornichons. Dans les jardins communautaires, les laitues remportent un grand succès, mais ne surpassent pas la tomate, un incontournable des jardins italiens de Saint-Léonard, qui se classe aussi bonne première dans les choix de cultures des jardins communautaires!
Les fruits
L’arpenteur Gédéon de Catalogne fait mention des cultures traditionnelles autochtones de « melon soleil ». Au 18e siècle, on entend parler de vergers dans l’est de l’île, alors qu’au 19e siècle, ce sont les enfants de la famille Bastien qui, à l’automne, se rappellent avoir cueilli des pommes sur le chemin du retour de l’école. Bien que les étendues forestières du Montréal d’autrefois comprenaient certaines variétés de vignes sauvages, ce sont définitivement les italo-canadiens qui popularisent la culture de pieds de vignes sur tonnelle dans les cours arrière de Saint-Léonard.
Recherche rapide
Besoin d’aide?
Communiquez avec nous si vous avez des questions.
Assistant virtuel
Are you sure you want to leave this page?
This page is not available in English. You will be redirected to the English home page.