La médiation culturelle dans MHM
La médiation culturelle occupe une place importante dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Découvrez les nombreux projets de médiation culturelle dans l’arrondissement, des occasions uniques de rencontres entre la culture, les artistes et la population.
La médiation culturelle, ça mange quoi en hiver?
La médiation culturelle est le processus qui met en relation la population et la culture. L’essence de la médiation est la découverte culturelle, l’échange entre les personnes participantes ainsi qu’entre elles et l’œuvre. Elle a pour objectif de favoriser l’accessibilité aux objets culturels (par exemple une œuvre d’art, qu’elle soit matérielle ou non) et de stimuler la diversité des formes d’expression et de participation citoyenne à la vie culturelle.
Selon le contexte, le projet, les objectifs de celui-ci et les personnes visées, elle peut prendre différentes formes. Parfois, l’aspect social est mis de l’avant, tandis qu’à d’autres occasions il peut s’agir davantage de médiation intellectuelle ou d’éducation artistique.
Dans MHM, une agente de développement culturel spécialisée en médiation culturelle est la pierre angulaire de cette rencontre entre la communauté et la culture. Les projets de médiation culturelle peuvent se réaliser en collaboration avec les installations culturelles de MHM et/ou des organismes et institutions de l’arrondissement.
Plusieurs projets de médiation culturelle réalisés dans MHM ont été financés dans le cadre de l’Entente de développement culturelle conclue entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.
La médiation culturelle, ça sert à quoi?
En allant à la rencontre de l’autre par l’entremise de l’art et de la culture, la médiation culturelle favorise la création de liens privilégiés entre des communautés et des cultures qui, autrement, ne communiqueraient pas nécessairement entre elles. Ces espaces de rencontres et d’échanges contribuent à favoriser la cohésion sociale, à développer l’estime de soi et à contrer l’isolement. Outre la découverte et l’exploration artistique, la médiation culturelle peut véritablement contribuer à la construction d’une société plus ouverte.
Par exemple, pendant la pandémie de COVID-19, des communautés se sentaient plus isolées que d’autres. C’était le cas de certaines personnes aînées. Pour les rejoindre, l’organisme Petits Bonheurs a mis sur pied, en 2021, le projet Petits Bonheurs au bout du fil qui a connu un vif succès. Des rencontres téléphoniques étaient organisées entre des personnes aînées habitant aux appartements Square Angus et des tout-petits. Lors de ces échanges intergénérationnels, les personnes aînées étaient invitées à raconter des histoires aux tout-petits, ce qui a contribué à briser l’isolement et à créer des liens.
La médiation culturelle permet également de tisser des liens entre les cultures. Le projet Percufolies, initié par la maison de la culture Mercier en 2017-2018, en est un bon exemple. L’artiste Gotta Lago y a partagé les rythmes de la Côte d’Ivoire avec les élèves de l’école secondaire Louis-Riel.
Les bienfaits thérapeutiques des activités de médiation culturelle
Prendre part à des activités de médiation culturelle peut également avoir des effets thérapeutiques pour des personnes vivant des enjeux particuliers. Les collaborations culture/santé en sont de bons exemples, comme en témoigne le projet L’instinct dans l’instant.
À la suite d’une invitation de l’organisme Le Phare, Enfants et Familles, Sylvie Cotton, une artiste d’Hochelaga-Maisonneuve, et Adriana de Oliveira, ont travaillé avec les enfants de la Maison André-Gratton (MAG) pendant deux mois. Cette maison de soins palliatifs pédiatriques a développé une approche d’accompagnement ancrée sur le présent et la présence qui a trouvé écho dans la démarche artistique des deux artistes.
Au fil des rencontres, les artistes et les enfants se sont apprivoisés et ont su apprendre à communiquer, à échanger. De ces rencontres est né un projet de cocréation poétique d’une grande humanité. Les enfants étaient amenés à dessiner en solo et/ou en duo et à laisser se manifester, dans l’instant du dessin, le senti du corps, son mouvement, sa respiration. Les enfants ont ainsi développé une certaine forme d’indépendance et de liberté, ce qui n’est pas facile à expérimenter dans un contexte médical.
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