L’eau de Montréal : un cycle en 9 étapes pour la rendre potable

Mis à jour le 24 juillet 2024
Temps de lecture : 2 min

D’où provient l’eau que vous utilisez chaque jour ? Où va l’eau qui coule dans les tuyaux et celle qui se déverse dans les égouts ? Découvrez les étapes du cycle de l’eau et le savoir-faire des équipes qui veillent à sa qualité au quotidien.

La production d’eau potable, c’est :

  • 1,6 milliard de litres d’eau potable produits chaque jour, soit l’équivalent de 426 piscines olympiques par jour
  • 8 milliards de litres d’eaux usées traités chaque année
  • 2 millions de personnes, de commerces et d’industries à approvisionner
  • Un service offert 24 h sur 24, 365 jours par année

Voici les 9 étapes du long parcours de l’eau à travers une véritable ville souterraine de tuyaux et de réservoirs.

Le parcours de l’eau en 9 étapes

  • L’eau est d’abord puisée à même les cours d’eau ceinturant l’île — le fleuve Saint-Laurent, le lac Saint-Louis et la rivière des Prairies — à l’aide de nombreuses prises d’eau qui alimentent six usines de production d’eau potable. Ce sont les usines :

  • Atwater
  • Charles-J.-Des Baillets
  • Dorval
  • Lachine
  • Pierrefonds
  • Pointe-Claire

Une fois arrivée dans les usines, l’eau est traitée en parcourant différentes étapes :

  • Dégrillage : élimination des plus gros débris.
  • Coagulation, floculation, décantation : agglomération et dépôt des plus petits débris au fond des bassins.
  • Filtration et ozonation : destruction des bactéries et des virus, et traitement du goût et des odeurs.
  • Traitement par UV : inactivation des parasites récalcitrants.
  • Chloration : désinfection finale visant à conserver la pureté de l’eau pendant le long voyage de celle-ci à travers les quelque 5 300 kilomètres de conduites (soit la distance entre Montréal et Vancouver).

L’eau potable est ensuite transportée et entreposée dans 14 énormes réservoirs en attendant d’être utilisée. Six de ces réservoirs sont construits à même le mont Royal, ce qui permet une distribution par gravité.

À la sortie des réservoirs et tout au long du parcours souterrain de l’eau, la pression de celle-ci est calibrée. L’eau passe d’abord par des canalisations de large diamètre, qui diminue en cours de route. On dirait presque un réseau routier avec ses grandes artères et ses boulevards, ses rues, ses ruelles et ses milliers d’intersections.

L’eau est maintenant prête à utiliser dans nos maisons, industries, commerces et institutions ainsi que par les quelque 30 751 bornes d’incendie qui se retrouvent sur l’île.

Rejetée après utilisation, l’eau est recueillie par le réseau d’égouts. Elle converge ensuite vers un tuyau de plus grand diamètre appelé collecteur. Pendant l’hiver, une partie de la neige de nos routes s’ajoute aux eaux usées.

L’eau du collecteur se déverse dans d’immenses conduites très profondes appelées intercepteurs. Plus vastes encore qu’un tunnel de métro, ces conduites sont de véritables rivières souterraines qui ceinturent l’île et qui acheminent d’importantes quantités d’eaux usées vers la station d’épuration. Trente-neuf structures de régulation permettent de contrôler en temps réel ces apports en eau, aidées par des prévisions radar et un réseau de 51 pluviomètres.

Chaque jour, ce sont des milliards de litres d’eaux usées qui cheminent par gravité vers la station d’épuration Jean-R.-Marcotte. En moyenne la station traite annuellement l’équivalent du volume intérieur de 365 stades olympiques. Ce volume annuel traité représente quant à lui près de la moitié des eaux usées du Québec.

Toute cette eau aboutit dans deux titanesques puits de succion enfouis à une profondeur de 55 mètres, où elle est ensuite épurée par différents traitements successifs :

  • Pompage : aspiration de l’eau jusqu’au niveau du sol. Des coagulants sont injectés dans l’eau pour favoriser l’agglomération des particules en suspension.
  • Dégrillage : rétention des plus gros débris.
  • Dessablage : élimination du sable, du gravier et des particules lourdes.
  • Décantation : dépôt des matières lourdes au fond des bassins afin que 75 % des matières en suspension et 80 % du phosphore de l’eau soient retirés.

Après un cycle de 58 heures, la boucle est bouclée et l’eau est prête à retourner au fleuve. Grâce au savoir-faire de nos équipes, qui travaillent sans relâche à réduire notre empreinte écologique.

Réduire l'empreinte écologique des eaux usées

La population peut compter sur le savoir-faire d’équipes expertes qui travaillent à minimiser l’impact du rejet des eaux usées dans le fleuve. Prochainement, une nouvelle étape appelée ozonation sera ajoutée pour éliminer plus de 99 % des virus et des bactéries et de nombreux produits pharmaceutiques contenus dans l’eau.

Une fois installé, ce système d’ozonation sera le plus puissant au monde et qui traitera le plus gros volume. Il sera bénéfique à la fois à la collectivité et à la faune et la flore aquatiques.

Innover pour faire face aux changements climatiques

De nombreux aménagements de rétention d’eau sont en construction tels que des parcs éponges et des infrastructures vertes drainantes, pour soulager le réseau d’égouts durant les épisodes de pluies intenses.

Fournir une eau potable de qualité : un engagement constant

Au fil des années, Montréal s’est vu décerner plusieurs prix de reconnaissance pour la qualité de son eau potable. Depuis 2003, Montréal participe au Programme d’excellence en eau potable (PEXEP). Ce programme consiste à produire en tout temps une eau de qualité supérieure à ce que prévoient la réglementation sur la qualité de l’eau potable (RQEP) et les normes en vigueur au Québec.

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