L’économie circulaire : conjuguer prospérité et transition écologique

Mis à jour le 23 mai 2024
Temps de lecture : 2 min

La Ville mise sur l’économie circulaire pour accélérer la transition écologique de la métropole et répondre aux défis des changements climatiques. Cette approche vise également à préserver nos ressources, tout en stimulant la croissance économique et la création d’emplois.

Qu’est-ce que l’économie circulaire

L’économie circulaire se définit comme « un système de production, d’échange et de consommation qui repose sur des stratégies permettant d’optimiser l’utilisation des ressources à chacune des étapes du cycle de vie des produits, dans le but de réduire les impacts environnementaux et d’améliorer le bien-être des individus et des collectivités ». Entrer dans la ronde : vocabulaire de l’économie circulaire, OQLF

Elle vise à repenser nos façons de faire. L’objectif est de consommer moins de ressources et d’optimiser l’utilisation des produits et leurs composants, en les employant plus souvent, plus longtemps ou en leur donnant une nouvelle vie. Elle se distingue du modèle économique linéaire qui consiste à « extraire – produire – consommer – jeter ». 

Nous pratiquons toutes et tous l’économie circulaire. Que ce soit quand on donne des vêtements à un organisme, qu’on fait réparer ses chaussures, qu’on dispose du marc de café au pied de ses vivaces ou qu’on met son bac brun à la rue.

Transformer l’économie 

L’économie circulaire offre un bon potentiel de développement que plusieurs entreprises montréalaises ont déjà saisi. Elle implique toutefois de revoir les modes de production et de consommation de même que les modèles d’affaires.  

Pour accélérer ce virage et soutenir les entreprises dans leur transition, la Ville a élaboré une feuille de route et s’est donné des objectifs précis.  

Doubler notre indice de circularité d’ici 2030

Seulement 3 % des ressources consommées chaque année à Montréal sont réintroduites dans l’économie par la voie du recyclage, de la valorisation ou d’autres stratégies. C’est ce qu’on appelle l’indice de circularité. La Ville compte doubler ce ratio d’ici 2030, à 6 %, et le porter à 17 % en 2050.

Pour atteindre ces résultats, le territoire montréalais doit faire place à l’expérimentation et au déploiement de solutions circulaires. 

La Ville doit aussi mobiliser l’écosystème d’affaires : entreprises, organismes de soutien et d’accompagnement de la communauté d’affaires, institutions de recherche. 

Différents leviers municipaux sont mis à contribution : approvisionnement, réglementation et encadrements, outils et incitatifs financiers, exemplarité, pouvoir d’influence, information, soutien à l’écosystème d’affaires. 

La Ville souhaite entre autres : 

  • Stimuler le développement et la commercialisation de solutions innovantes et la croissance d’entreprises œuvrant en économie circulaire 
  • Accompagner les entreprises dans la transformation de leurs modèles d’affaires et améliorer leur productivité 
  • Favoriser l’innovation en matière de processus et de procédés, de produits et de services 
  • Créer des emplois verts et accompagner la transformation du marché du travail 
  • Renforcer l’économie locale et les chaînes d’approvisionnement courtes 
  • Optimiser la valeur des ressources à chaque étape 
  • Faire preuve d’exemplarité dans les pratiques municipales 

Cinq secteurs d’activités prioritaires 

La Ville cible en priorité 5 chaînes de valeur sectorielles reconnues pour leur fort potentiel de circularité : 

  • Bioalimentaire 
  • Construction, rénovation et démolition  
  • Textiles 
  • Plastiques  
  • Mobilité et logistique 

D’autres secteurs pourront s’ajouter dans les prochaines phases de développement.

Vers des actions concrètes 

La Feuille de route en économie circulaire s’inscrit dans plusieurs engagements municipaux, dont le plan stratégique Montréal 2030 et le Plan climat.

Elle intègre également les résultats de différents exercices de concertation, en particulier une importante consultation publique menée en 2023.  

Elle repose aussi sur plusieurs études réalisées notamment par l’organisme néerlandais Circle Economy. Celles-ci ont permis d’obtenir différentes données sur la métropole qui serviront à documenter le virage. Par exemple : son indice de circularité, son empreinte carbone et son empreinte matérielle.

La mise en œuvre de la Feuille de route se concrétisera en 2024 par l’élaboration d’un premier plan d’action triennal.

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