Une journée avec Simon Provost-Goupil, secrétaire d'arrondissement

Mis à jour le 19 mars 2024
Temps de lecture : 3 min

Simon Provost-Goupil est secrétaire d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

En 10 ans à la Ville, Simon a vraiment grimpé les échelons et fait ses classes. Il a occupé les postes d’aide-bibliothécaire, de technicien en archives, d’analyste de dossiers et est aujourd’hui secrétaire d’arrondissement, un des plus jeunes à occuper ce poste à Montréal. Le tout en continuant de poursuivre des études universitaires. Partez à sa rencontre! 

Comment t’es-tu retrouvé à occuper ce poste? Quels sont ta formation et ton parcours? 

Ça fait 10 ans que je travaille à la Ville. J’ai commencé comme aide-bibliothécaire où je faisais essentiellement du service à la clientèle, je plaçais des livres et j’orientais les citoyen(ne)s. Après quelques années, j’ai terminé ma formation universitaire en histoire et je visais différents postes, dont celui de technicien en archives à l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, un emploi qui était en lien avec certains cours que j’avais fait à l’université.  

Ce poste fait partie de l’équipe du greffe et après quelques temps, ma collègue analyste de dossiers est partie et j’ai eu l’opportunité de tester son poste et de voir concrètement de près ce que fait un secrétaire d’arrondissement. Finalement, c’est la retraite de ce dernier il y a quelques mois qui m’a permis de tenter ma chance et d’obtenir le poste.  

Contrairement à ce qu’on peut penser, il n’est pas nécessaire d’être avocat(e) pour devenir secrétaire d’arrondissement. J’ai une formation en histoire et j’ai décidé de faire des cours en droit, mais seulement pour m’aider dans l’exercice de mes fonctions. Je dirais surtout qu’il faut aimer lire, analyser et décortiquer les dossiers. Je pense qu’il est aussi utile d’aimer le volet éducatif du greffe, à savoir de faire connaître les outils à la disposition de la population pour s’exprimer et faire valoir sa vision. Le lien avec les citoyen(n)es est au cœur de ma pratique et je ne les oublie jamais! 

Que fait au quotidien un secrétaire d’arrondissement? 

C’est une entité très transversale. On orbite beaucoup autour des conseils d’arrondissements qui ont lieu une fois par mois, 10 fois par an, minimum. On accompagne les équipes dans la rédaction de leurs dossiers, on planifie, on fait de la recherche. On travaille aussi du côté de la réglementation et de l’octroi des contrats, deux piliers dont on a la charge. 

Il faut aussi préparer le conseil d’arrondissement, un événement qui se doit d’être inclusif et accessible à tout le monde. On veut que les gens se sentent écoutés et entendus, qu’ils sachent qu’ils ont leur place et une voix, peu importe leur milieu ou leur réalité. J’aborde cette partie avec beaucoup d’humilité et d’engagement. Depuis quelques années d’ailleurs, on a mis de l’avant plusieurs mesures pour faciliter l’accès (webdiffusion, sous-titrages, interprétation en langue de signes québécoise, etc.). Et on n’a pas fini! 

Quel est l’élément de ton travail que tu préfères ?  

Il y en a plusieurs, mais de voir le lien avec les citoyen(ne)s, de constater que je peux faciliter la démocratie participative, tout ça m’allume!  

Selon toi, qu’est-ce que ça prend pour être un bon secrétaire d’arrondissement ? 

Il faut savoir écouter les différentes équipes et leurs projets. Il est nécessaire de faire preuve de polyvalence et de flexibilité parce que l’on passe souvent d’un dossier, d’un projet, d’une réalité, ou d’un concept à un autre. Il faut aimer les gens et aimer communiquer avec eux et avoir confiance en nos capacités. Enfin, je dirais qu’il faut aussi savoir vulgariser des concepts juridico-administratifs qui peuvent parfois sembler rébarbatifs et complexes. 

Pourquoi est-il important pour la population de s’impliquer dans les affaires de notre arrondissement? 

C’est un pallier où on peut se faire entendre, écouter, où on peut influencer. J’ai été témoin de situations concrètes de gens qui vivaient des enjeux dans leurs milieux de vie et qui ont été entendus et écoutés. Savoir que je peux faciliter l’accessibilité à cette démocratie participative, je trouve ça primordial et extrêmement valorisant! 

Si tu avais un message à passer à la population du Plateau par rapport à ton travail, quel serait-il? J’invite vraiment tout le monde à venir ou à suivre en ligne un prochain conseil ou une activité organisée par l’arrondissement, comme une assemblée publique de consultation, un comité de démolition, ou une soirée d’information. De s’informer pour mieux comprendre est une forme concrète d’engagement, que le sujet vous concerne de près ou de loin. À mon sens, c’est un peu un devoir de notre part de s’intéresser à ce qui se passe chez nous, autour de nous. Le Plateau est vraiment constitué d’une administration dynamique qui veut être transparente et proche des gens. Et sa population est informée et a à cœur de faire avancer les projets. Je me sens privilégié que nous soyons ainsi challengés par nos citoyen(ne)s, ça nous stimule à toujours faire de notre mieux. 

Enfin, c’est quoi pour toi Le Plateau? 

C’est un endroit où les gens sont informés et intéressés par ce qui se passe près de chez eux. Ils veulent que leur arrondissement soit beau et qu’il y fasse bon vivre. Pour moi, c’est une grande source de motivation ! 

Merci Simon!